Les inégalités urbaines à Mumbai : le quartier de Bandra East
Le quartier de Bandra East, à l’Est du centre de Mumbai, présente des contrastes entre ses quartiers d‘habitation. Un bidonville voisine avec des ilots d’immeubles résidentiels, structurés et paysagés, Government Colony, destinés au personnel administratif du gouvernement du Maharashtra. Ce quartier, en pleine mutation, est en cours de réhabilitation. Un nouveau projet résidentiel aisé s’y développe,
grignotant l’espace urbain informe
Le quartier de Bandra East, à l’Est du centre de Mumbai, présente des contrastes entre ses quartiers d‘habitation. Un bidonville voisine avec des ilots d’immeubles résidentiels, structurés et paysagés, Government Colony, destinés au personnel administratif du gouvernement du Maharashtra. Ce quartier, en pleine mutation, est en cours de réhabilitation. Un nouveau projet résidentiel aisé s’y développe,
grignotant l’espace urbain informe
Petit rappel du chapitre précédent
130 chantiers sont actuellement en cours dans l'Île-de-France pour creuser les galeries des futures lignes de métro du projet, le Grand Paris express.
Dans la perspective de l’accueil des Jeux Olympiques d’été de 2024, de nombreux chantiers sont actuellement en cours dans la métropole parisienne, comme le chantier du Grand Paris Express.
Une métropole est une ville qui exerce des fonctions de commandement, d’organisation et d’impulsion sur une région plus ou moins vaste, en fonction de sa puissance. Les métropoles sont traversées par des inégalités internes et en même temps, elles connaissent de véritables mutations spatiales, c’est-à-dire des changements dans l’organisation de leur structure spatiale interne.
Quelles recompositions spatiales la métropolisation engendre-t-elle ?
Une métropole est une ville qui exerce des fonctions de commandement, d’organisation et d’impulsion sur une région plus ou moins vaste, en fonction de sa puissance. Les métropoles sont traversées par des inégalités internes et en même temps, elles connaissent de véritables mutations spatiales, c’est-à-dire des changements dans l’organisation de leur structure spatiale interne.
Quelles recompositions spatiales la métropolisation engendre-t-elle ?
1) Des métropoles de plus en plus transformées
Les métropoles sont identifiables par des marqueurs – Central Business District (CBD), équipement
culturel de premier plan, nœuds de transports et de communications, etc. – qui les distinguent des autres villes et qui peuvent donner l’impression d’une uniformisation.
Elles sont les espaces gagnants de la mondialisation : elles en constituent des centres, qui polarisent
des espaces différents.
culturel de premier plan, nœuds de transports et de communications, etc. – qui les distinguent des autres villes et qui peuvent donner l’impression d’une uniformisation.
Elles sont les espaces gagnants de la mondialisation : elles en constituent des centres, qui polarisent
des espaces différents.
a. l'uniformisation des paysages ?
Los Angelès
La métropolisation accélère et renforce l’étalement urbain. La croissance urbaine et les flux de migrations favorisés par l’attractivité des métropoles (emploi, services…) entraînent une augmentation de la population et des besoins.
L’inflation des prix de l’immobilier dans les centre-villes ou le choix de logements plus adaptés à leurs envies (habitat pavillonnaire) poussent de nombreux habitants en périphérie (périurbanisation).
À Los Angeles, la superficie urbanisée a augmenté de plus de 20% depuis 1990. Cet étalement résulte de la croissance de la population, de la diffusion de l’automobile et de la construction de lotissements et de vastes infrastructures (aéroports, zones industrielles…).
L’inflation des prix de l’immobilier dans les centre-villes ou le choix de logements plus adaptés à leurs envies (habitat pavillonnaire) poussent de nombreux habitants en périphérie (périurbanisation).
À Los Angeles, la superficie urbanisée a augmenté de plus de 20% depuis 1990. Cet étalement résulte de la croissance de la population, de la diffusion de l’automobile et de la construction de lotissements et de vastes infrastructures (aéroports, zones industrielles…).
Mais l’étalement est inégal selon les métropoles. Les villes étalées se situent plutôt dans les pays développés, là où les populations peuvent se payer une voiture et vivre dans un pavillon en périphérie. Les villes compactes se trouvent plutôt en Afrique et en Asie, là où le niveau de richesse est plus faible et où les sites urbains ne permettent pas à la ville de s’étaler. |
L’expression de la verticalité symbolise la puissance d’une métropole, et constitue un formidable outil marketing. [...]
Les facteurs symboliques sont ici très puissants : l’entreprise bâtit une tour pour construire son image, affirmer ses capacités d’investissement et, ce faisant, confirme sa puissance dans le milieu économique et politique local, y compris vis‑à‑vis des pouvoirs publics. [...]
Du fait du prestige de l’adresse et du prix de la verticalité, cela contribue à la sélection des services, des emplois hautement qualifiés et des résidents les plus fortunés [...].
La Documentation photographique, 2011
Les facteurs symboliques sont ici très puissants : l’entreprise bâtit une tour pour construire son image, affirmer ses capacités d’investissement et, ce faisant, confirme sa puissance dans le milieu économique et politique local, y compris vis‑à‑vis des pouvoirs publics. [...]
Du fait du prestige de l’adresse et du prix de la verticalité, cela contribue à la sélection des services, des emplois hautement qualifiés et des résidents les plus fortunés [...].
La Documentation photographique, 2011
Les quartiers d’affaires (CBD), cœurs métropolitains au centre du marketing territorial. Les central business district (CBD) constituent, plus que jamais, le symbole et la vitrine du pouvoir accru des métropoles parce qu’ils concentrent d’importantes fonctions de commandement. Leur skyline se veut toujours plus impressionnante : la Défense à Paris, Manhattan à New York, Business Bay à Dubaï, Lujianzui à Shanghai, etc. se ressemblent par leur architecture verticale souvent avant-gardiste et hors norme. La verticalité est un symbole de visibilité et de puissance, dans un contexte de forte concurrence entre les métropoles.
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Panorama du quartier d’affaires de Dubaï (émirats arabes unis) depuis la tour Burj Khalifa (828 m)
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Les métropoles se lancent dans la course à la verticalité parce qu'elles se livrent à une concurrence larvée et que la hauteur est perçue comme un gage de renommée et de puissance. Le poids d’une métropole serait ainsi mesurable en partie au nombre de tours qu'elle contient et à la hauteur atteinte.
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Le One World Trade Center, New York La puissance suppose d'être reconnaissable par un symbole architectural, comme ici le One World Trade Center édifié sur le site des tours jumelles détruites par les attentats du 11 septembre 2001. Conçu par un architecte reconnu mondialement, Daniel Libeskind, il témoigne de l'émergence d'une « starchitecture ». |
e
Si le modèle de la skyline est historiquement un produit des pays du nord, et plus particulièrement des CBD nord-américains, la plupart des projets actuels de tours sont le fait de pays du Sud marqués par une croissance économique rapide et notamment la Chine et les Emirats Arabes Unis. Cela reflète donc bien l’évolution des dynamiques de métropolisation avec un basculement de l’Occident à l’Asie. Dans les représentations, la puissance d’une ville est proportionnelle à son nombre de tours et à la hauteur de ces tours. C’est d’ailleurs ce qui explique que le World Trade Center ait été ciblé par les attentats du 11 septembre 2011, comme symbole de la puissance new yorkaise et étatsunienne |
En 2018, 143 tours de 200 mètres et plus ont été livrées dans le monde. […] Dans un monde en urbanisation rapide, la course à la hauteur reste vive malgré le modèle énergivore de ces tours géantes […].
L’année dernière, 19 villes dans le monde ont achevé la plus haute tour de leur skyline, dont 14 en Asie. […] Il y a désormais 1 478 tours de plus de 200 mètres dans le monde, une hausse de 141 % par rapport à 2010, quand le globe n’affichait que 614 bâtiments de ce type. Sans surprise, l’Asie domine le classement, avec 109 tours livrées dans l’année, dont 88 en Chine, un record pour le pays, qui reste depuis plus de vingt ans le territoire où poussent le plus grand nombre de gratte‑ciel. […] L’Amérique du Nord compte 16 tours de plus de 200 mètres achevées dans l’année, dont 8 à New York, qui fait jeu égal avec Beijing. Miami, San Francisco et Philadelphie ont rehaussé leur skyline en 2018. Et 13 tours ont été livrées au Moyen‑Orient, dont 10 à Dubaï. On compte, enfin, trois tours en Amérique du Sud, une en Océanie et une seule en Europe, à Istanbul.
Grégoire Allix, « Il existe très exactement 1 478 gratte‑ciel de plus de 200 m dans le monde », Le Monde, 14 janvier 2019
L’année dernière, 19 villes dans le monde ont achevé la plus haute tour de leur skyline, dont 14 en Asie. […] Il y a désormais 1 478 tours de plus de 200 mètres dans le monde, une hausse de 141 % par rapport à 2010, quand le globe n’affichait que 614 bâtiments de ce type. Sans surprise, l’Asie domine le classement, avec 109 tours livrées dans l’année, dont 88 en Chine, un record pour le pays, qui reste depuis plus de vingt ans le territoire où poussent le plus grand nombre de gratte‑ciel. […] L’Amérique du Nord compte 16 tours de plus de 200 mètres achevées dans l’année, dont 8 à New York, qui fait jeu égal avec Beijing. Miami, San Francisco et Philadelphie ont rehaussé leur skyline en 2018. Et 13 tours ont été livrées au Moyen‑Orient, dont 10 à Dubaï. On compte, enfin, trois tours en Amérique du Sud, une en Océanie et une seule en Europe, à Istanbul.
Grégoire Allix, « Il existe très exactement 1 478 gratte‑ciel de plus de 200 m dans le monde », Le Monde, 14 janvier 2019
La métropolisation se traduit à l’échelle de l’agglomération métropolitaine par une accumulation de
marqueurs d’autant plus identifiables qu’ils sont des outils de promotion territoriale : gratte-ciel emblématique ou encore infrastructure culturelle, sportive ou de transport signés par un architecte prestigieux
marqueurs d’autant plus identifiables qu’ils sont des outils de promotion territoriale : gratte-ciel emblématique ou encore infrastructure culturelle, sportive ou de transport signés par un architecte prestigieux
b. Une organisation polycentrique des espaces métropolitains
La métropolisation engendre des recompositions qui transforment et hiérarchisent les espaces intra métropolitains, au-delà d’une opposition simpliste entre des espaces centraux hérissés de gratte-ciel
et des espaces périphériques (friches ou bidonvilles) délaissés.
Les villes-centres sont de plus en plus occupées par les services (finance, économie, culture, commerce), qui remplacent les fonctions résidentielles originelles : leur connexion aux réseaux favorise proximité et synergies entre les acteurs, au sein de quartiers d’affaires qui se multiplient. Elles concentrent les fonctions métropolitaines qui produisent les richesses.
et des espaces périphériques (friches ou bidonvilles) délaissés.
Les villes-centres sont de plus en plus occupées par les services (finance, économie, culture, commerce), qui remplacent les fonctions résidentielles originelles : leur connexion aux réseaux favorise proximité et synergies entre les acteurs, au sein de quartiers d’affaires qui se multiplient. Elles concentrent les fonctions métropolitaines qui produisent les richesses.
Face à la densification des métropoles et à la montée des prix du foncier dans le centre, des pôles secondaires apparaissent dans les couronnes périurbaines : ces edge cities, connectées
à la ville-centre par les réseaux de transport, attirent emplois et commerces. Les activités de recherche et d’innovation, fortement développées, permettent aux métropoles d’accroître leur influence et souvent d’affirmer une spécialisation dans certains domaines. |
Les métropoles sont donc marquée par la polycentralité (organisation spatiale qui se caractérise par la présence de plusieurs centres décisionnels au sein d’un territoire).
La concentration de population s’accompagne du développement d’infrastructures gourmandes en espace. La saturation des centres villes favorise l’implantation de zones industrielles et commerciales en périphérie, à proximité des axes de communication (autoroutes, aéroports…). Des centres commerciaux, des quartiers d’affaires et des technopoles (Paris-Saclay) apparaissent ainsi en périphérie. Les entreprises d’un même secteur économique s’y regroupent et forment alors un cluster (Silicon Valley).
Cette organisation polycentrique nécessite de relier ces centres secondaires au centre-ville mais aussi ces centres secondaires entre eux par des rocades autoroutières ou des lignes circulaires de métro : c’est le cas du Grand Paris Express avec la ligne 15 en rocade.
Les mobilités sont nombreuses au sein des métropoles en raison de l’étalement urbain et du zonage (spécialisation des territoires urbains en fonction des activités). Les migrations pendulaires (déplacement entre le domicile et le travail matin et soir) augmentent en distance et en temps et nourrissent la congestion de toutes les infrastructures de transport. À Rio de Janeiro, la distance quotidienne d’un déplacement est passée de 12 à 16 km entre 2006 et 2016. |
. Des situations et des dynamiques très contrastées
Les recompositions à l’œuvre, sous l’effet des transitions et de la mondialisation, modifient la hiérarchie des métropoles, qui derrière une apparente uniformité paysagère sont très diverses.
Les métropoles s’inscrivent dans une hiérarchie mouvante. Si les agglomérations métropolitaines
de rang mondial situées dans les aires de puissance concentrent les activités économiques, financières, culturelles et intellectuelles de premier niveau, les autres métropoles restent en retrait.
Les métropoles d’Afrique, telles que Lagos ou Addis-Abeba, n’ont qu’une influence à l’échelle régionale ou continentale et seule Johannesburg figure parmi les métropoles de rang mondial du classement GaWC. Les métropoles ne disposent pas des mêmes services et équipements dont dépend l’implantation d’activités à forte valeur ajoutée.
Les mégalopoles, dont celle du nord-est des Etats-Unis, dominent le système métropolitain mondial, avec une connectivité et une attractivité très fortes, renforcées par leur synergie interne.
Les métropoles s’inscrivent dans une hiérarchie mouvante. Si les agglomérations métropolitaines
de rang mondial situées dans les aires de puissance concentrent les activités économiques, financières, culturelles et intellectuelles de premier niveau, les autres métropoles restent en retrait.
Les métropoles d’Afrique, telles que Lagos ou Addis-Abeba, n’ont qu’une influence à l’échelle régionale ou continentale et seule Johannesburg figure parmi les métropoles de rang mondial du classement GaWC. Les métropoles ne disposent pas des mêmes services et équipements dont dépend l’implantation d’activités à forte valeur ajoutée.
Les mégalopoles, dont celle du nord-est des Etats-Unis, dominent le système métropolitain mondial, avec une connectivité et une attractivité très fortes, renforcées par leur synergie interne.
Lagos
villes victimes de conflit
Homs Syrie Gaza
2) Une fragmentation socio-spatiale croissante
Buenos aires
On assiste à une spécialisation croissante de l’espace métropolitain : certains quartiers sont plutôt dédiés à la fonction résidentielle, d’autres à la fonction décisionnelle (surtout dans le centre), les fonctions industrielles et commerciales sont souvent reléguées en périphérie.
Il en résulte une fragmentation fonctionnelle ou zoning fonctionnel (organisation d’un territoire marquée par une séparation des espaces selon les fonctions qu’ils remplissent) de l’espace des métropoles. Les fonctions résidentielles sont spatialement dissociées des autres fonctions, générant de longs déplacements et nécessitant l’aménagement d’infrastructures de transports puissantes (voies ferrées, autoroutes) qui peuvent constituer des coupures vives au sein de l’espace urbain, difficilement franchissables par les populations.
Il en résulte une fragmentation fonctionnelle ou zoning fonctionnel (organisation d’un territoire marquée par une séparation des espaces selon les fonctions qu’ils remplissent) de l’espace des métropoles. Les fonctions résidentielles sont spatialement dissociées des autres fonctions, générant de longs déplacements et nécessitant l’aménagement d’infrastructures de transports puissantes (voies ferrées, autoroutes) qui peuvent constituer des coupures vives au sein de l’espace urbain, difficilement franchissables par les populations.
• L’espace des métropoles est aussi associé par des inégalités socio-spatiales, liées au niveau de vie des populations mais aussi à leur origine ethnique (comme c’est le cas des ghettos noirs à Los Angeles ou des townships à Johannesburg). Les métropoles disposent de quartiers aisés (comme Kensington à Londres) et de quartiers nettement plus modestes, qui peuvent être situés au centre comme en périphérie.
Quartiers nord Marseille
• Cette fragmentation socio-spatiale (organisation d’un territoire marquée par une séparation des espaces selon les niveaux de vie des populations et/ou leur origine) est nettement plus marquée dans les métropoles des pays du Sud, où s’opposent des quartiers très aisés et des bidonvilles. Près d’un milliard de personnes vit dans des bidonvilles sur la planète et ils sont quasiment tous situés dans les pays du Sud : en Afrique, plus des deux tiers des citadins vivent dans des bidonvilles et dans des villes comme Le Caire et Mexico, ce sont plus de 4 millions de personnes qui ont élu domicile dans ces quartiers.
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Manille
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• La fragmentation socio-spatiale s’accroît avec la gentrification (installation de population aisée dans des quartiers rénovés au détriment de population plus modeste). Elle affecte les quartiers centraux et parfois d’anciens quartiers ethniques, comme Harlem à New York. La rénovation de quartiers jusque-là peuplés par des personnes aux revenus faibles a renchéri les prix de l’immobilier, attirant des populations plus aisées souhaitant vivre près du centre et dans un cadre agréable, repoussant les populations initiales vers d’autres quartiers, plus excentrés
• Les quartiers résidentiels fermés (quartier la plupart du temps de standing, clos et dont l’accès est surveillé) se développent dans tout l’espace métropolitain, et pas seulement en périphérie. Ces lotissements ou groupes d’immeubles, entourés d’une enceinte, créent une vraie fracture dans l’espace métropolitain. Leur nombre et leur emprise au sol augmente dans de nombreuses métropoles, d’autant qu’ils sont aujourd’hui investis par les classes moyennes soucieuses de se démarquer des populations les plus pauvres. |
Site internet d’une agence immobilière du Caire, 2019.
Le site fait la promotion du quartier résidentiel fermé de Katameya Heights, situé dans la périphérie Est de la ville
Le site fait la promotion du quartier résidentiel fermé de Katameya Heights, situé dans la périphérie Est de la ville
3) Une métropole repensée ?
Cette image de modernité se lit dans le paysage de la métropole par :
- la construction de gratte ciels comme les deux tour qui accueillent le siège social de Petronas à Kuala Lumpur en Malaisie : ces gratte-ciel, par leur hauteur et leurs matériaux de construction, donnent une image de puissance et de modernité : on parle alors de symbolique urbanistique (conception architecturale par laquelle on montre et on affirme la puissance d’une métropole par des constructions)
- la construction d’infrastructures de transport immenses, comme l’aéroport international de Pudong à Shanghai (le 9ème plus fréquenté au monde), relié au quartier des affaires de la ville par un train à sustentation magnétique (le Maglev), circulant à 500 km/heure
- la construction de gratte ciels comme les deux tour qui accueillent le siège social de Petronas à Kuala Lumpur en Malaisie : ces gratte-ciel, par leur hauteur et leurs matériaux de construction, donnent une image de puissance et de modernité : on parle alors de symbolique urbanistique (conception architecturale par laquelle on montre et on affirme la puissance d’une métropole par des constructions)
- la construction d’infrastructures de transport immenses, comme l’aéroport international de Pudong à Shanghai (le 9ème plus fréquenté au monde), relié au quartier des affaires de la ville par un train à sustentation magnétique (le Maglev), circulant à 500 km/heure
B. Des métropoles engagées dans la transition environnementale
« Une imbrication des espaces urbanisés et des espaces verts » • Soucieuses de leur image et cherchant à améliorant la qualité de vie en leur sein, les métropoles s’engagent dans la transition environnementale (ensemble de principes et de pratiques mis en place par des individus ou des groupes afin de limiter les émissions de CO2), particulièrement dans les pays développés, où les moyens financiers sont plus importants et où les consciences sont parfois plus avancées sur ce sujet.
« Une imbrication des espaces urbanisés et des espaces verts » • Soucieuses de leur image et cherchant à améliorant la qualité de vie en leur sein, les métropoles s’engagent dans la transition environnementale (ensemble de principes et de pratiques mis en place par des individus ou des groupes afin de limiter les émissions de CO2), particulièrement dans les pays développés, où les moyens financiers sont plus importants et où les consciences sont parfois plus avancées sur ce sujet.
• Certaines métropoles favorisent les mobilités douces (modes de déplacements urbains mis en place pour respecter l’environnement et la qualité de vie) comme Amsterdam avec le vélo, d’autres limitent l’accès de la voiture dans le centre-ville, comme Stockholm avec son péage urbain et d’autres enfin aménagent des écoquartiers (quartiers nouvellement construits pour répondre aux trois objectifs du développement durable) comme Hammarby Sjöstad.
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Hammerby, un écoquartier modèle Stockholm.
Songdo est une ville construite à partir de rien par un groupe d'investisseurs privés. Quel est leur but? Pour tester, dans la vie réelle, les infrastructures qui aideront à construire les villes intelligentes de demain grâce à l'analyse en cours de toutes les données relatives aux activités humaines.
L’ordinateur central Songdo exploite ensuite ces informations pour optimiser divers services publics: services d’eau ou d’électricité, transports en commun, administration municipale, etc.
Les concepteurs définissent Songdo comme une ville «omniprésente», c’est-à-dire un corps unique dont les systèmes interconnectés reflètent ceux d’un véritable organisme vivant.
Par exemple, il n’existe plus de camions à benne basculante à Songdo: tous les bâtiments sont directement connectés via un système de vide à une installation de recyclage dissimulée au sous-sol. La chaleur produite par ces derniers est récupérée et redistribuée afin de chauffer les bureaux et les maisons. Partout, la consommation est suivie le plus étroitement possible afin de maintenir une empreinte carbone neutre dans toute la ville.
L’ordinateur central Songdo exploite ensuite ces informations pour optimiser divers services publics: services d’eau ou d’électricité, transports en commun, administration municipale, etc.
Les concepteurs définissent Songdo comme une ville «omniprésente», c’est-à-dire un corps unique dont les systèmes interconnectés reflètent ceux d’un véritable organisme vivant.
Par exemple, il n’existe plus de camions à benne basculante à Songdo: tous les bâtiments sont directement connectés via un système de vide à une installation de recyclage dissimulée au sous-sol. La chaleur produite par ces derniers est récupérée et redistribuée afin de chauffer les bureaux et les maisons. Partout, la consommation est suivie le plus étroitement possible afin de maintenir une empreinte carbone neutre dans toute la ville.
• Les métropoles tentent, en fonction des moyens (financiers, législatifs, humains) qui sont les leurs de réduire les inégalités socio-spatiales qui affectent leurs espaces. Pour cela, des programmes de modernisation des quartiers les plus pauvres sont entrepris : des équipements nouveaux sont aménagés, comme le métro de Mumbai qui dessert certains slums.
Cependant, la lutte contre les inégalités est encore difficile à cause du nombre d’acteurs concernés (population, entreprises, pouvoirs publics) et à cause de concurrence entre les trois objectifs du développement durable (compétitivité économique, bien-être social et respect de l’environnement) au sein des politiques métropolitaines
Cependant, la lutte contre les inégalités est encore difficile à cause du nombre d’acteurs concernés (population, entreprises, pouvoirs publics) et à cause de concurrence entre les trois objectifs du développement durable (compétitivité économique, bien-être social et respect de l’environnement) au sein des politiques métropolitaines
Conclusion
La métropolisation transforme en profondeur l’espace des métropoles : elle les rend plus étalées et plus fragmentées, ce qui creuse les inégalités et détériore les conditions de vie des populations les plus modestes. Mais des politiques sont mises en place par ces métropoles afin d’atténuer voire de corriger des problèmes : elles ne sont pas toutes efficaces.
La métropolisation recompose l’espace des villes car c’est un phénomène puissant et nécessaire pour que ces métropoles restent dans la compétition métropolitaine mondiale.
La métropolisation transforme en profondeur l’espace des métropoles : elle les rend plus étalées et plus fragmentées, ce qui creuse les inégalités et détériore les conditions de vie des populations les plus modestes. Mais des politiques sont mises en place par ces métropoles afin d’atténuer voire de corriger des problèmes : elles ne sont pas toutes efficaces.
La métropolisation recompose l’espace des villes car c’est un phénomène puissant et nécessaire pour que ces métropoles restent dans la compétition métropolitaine mondiale.