→ Quels sont les changements dans l’organisation du monde de 1945 à nos jours ?
→ Pourquoi l’organisation du monde est-elle de plus en plus complexe ?
→ Pourquoi l’organisation du monde est-elle de plus en plus complexe ?
Depuis 1945, le nombre d’États a beaucoup augmenté, passant de 51 lors de la fondation de l’ONU (Organisation des Nations Unies) à 193 aujourd’hui (le dernier en date étant le Soudan du Sud en 2011). Ceci s’explique par deux éléments surtout :
• Des pays qui étaient dominés et ont acquis leur indépendance en Asie et en Afrique.
• Des pays ont éclaté : par exemple, l’URSS et la Yougoslavie ont laissé place dans les années 1990 à plusieurs pays.
D’autre part, le monde de la fin de Seconde Guerre mondiale est dominé par deux superpuissances qui
sont sorties victorieuses du conflit : les Etats-Unis et l’URSS dont les relations deviennent conflictuelles.
Ces deux superpuissances constituent des blocs de pays et s’affrontent de 1947 à 1991 : c’est la guerre
froide. On parle alors de monde bipolaire.
Après la disparition de l’URSS en 1991, les Etats-Unis semblent dominer le monde pendant une longue
décennie. Mais l’émergence de nouvelles puissances (la Chine, l’Union européenne, le Brésil, l’Inde,
etc.) et les fragilités des Etats-Unis rendent les relations internationales plus complexes.
Le monde n’est plus bipolaire ou unipolaire (un seul pôle) mais multipolaire, c’est-à-dire composé de plusieurs puissances régionales.
• Des pays qui étaient dominés et ont acquis leur indépendance en Asie et en Afrique.
• Des pays ont éclaté : par exemple, l’URSS et la Yougoslavie ont laissé place dans les années 1990 à plusieurs pays.
D’autre part, le monde de la fin de Seconde Guerre mondiale est dominé par deux superpuissances qui
sont sorties victorieuses du conflit : les Etats-Unis et l’URSS dont les relations deviennent conflictuelles.
Ces deux superpuissances constituent des blocs de pays et s’affrontent de 1947 à 1991 : c’est la guerre
froide. On parle alors de monde bipolaire.
Après la disparition de l’URSS en 1991, les Etats-Unis semblent dominer le monde pendant une longue
décennie. Mais l’émergence de nouvelles puissances (la Chine, l’Union européenne, le Brésil, l’Inde,
etc.) et les fragilités des Etats-Unis rendent les relations internationales plus complexes.
Le monde n’est plus bipolaire ou unipolaire (un seul pôle) mais multipolaire, c’est-à-dire composé de plusieurs puissances régionales.
A) le monde bipolaire : la guerre froide
(1947 / 1991)
(1947 / 1991)
Comment la guerre froide a-t-elle marqué le monde de la seconde moitié du XXème siècle ?
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Pour mettre fin à l'exode des allemands de l'est vers l'ouest , le gouvernement de la RDA décide le 13 aout 1961 de la construction d'un mur pour séparer la ville. La porte de Brandebourg est fermée à la circulation comme toutes les rues de la ville, désormais séparées. Long de 165 km, le mur est équipé de chemins de ronde, de miradors et fait l'objet d'une stricte surveillance, les soldats et policiers est-allemands ont pour consigne de faire feu sur les fuyards.
La construction du mur a une résonance internationale forte : elle devient l'image de la division de l'Europe...et l'un des symboles de la Guerre froide.
La construction du mur a une résonance internationale forte : elle devient l'image de la division de l'Europe...et l'un des symboles de la Guerre froide.
En quoi la division de Berlin et de l’Allemagne sont-elles symboliques de la guerre froide ?
En février 1945, lors de la conférence de Yalta, en Crimée, ils se mettent d’accord, avec la Grande-
Bretagne, sur la réorganisation de l’Europe et sur les moyens d’assurer la stabilité du monde de l’après-guerre, notamment en prévoyant l’occupation de l’Allemagne et la création d’une organisation internationale pour la paix, l’ONU, créée en juin 1945. L’Allemagne nazie est vaincue et capitule le 8 mai 1945. Après la victoire, les premières tensions apparaissent entre les deux « super-grands » |
En Europe de l’Est libérée par l’Armée rouge soviétique, l’URSS de Staline favorise l’arrivée au pouvoir de dirigeants communistes afin d’étendre le modèle soviétique à l’Europe. Churchill parle alors de « rideau de fer » séparant l’Europe de l’Ouest démocratique et l’Europe de l’Est sous domination soviétique. |
1. Présentez l’auteur et le contexte dans lequel ce discours a été prononcé.
2. Quelle vision du monde formule la « doctrine Truman » ?
3. Quel doit être le rôle des Etats-Unis ?
2. Quelle vision du monde formule la « doctrine Truman » ?
3. Quel doit être le rôle des Etats-Unis ?
Dès mars 1947, le président américain Harry Truman formule une doctrine qui porte son nom : selon
lui, le monde est divisé en deux, d’un côté le monde libre mené par les États-Unis et fondé sur la démocratie ; de l’autre la dictature communiste. En juin 1947, pour lutter notamment contre l’expansion des communistes, les États-Unis proposent aux pays européens des aides économiques grâce à un programme appelé « Plan Marshall ». |
En septembre 1947...la doctrine Jdanov répond à la doctrine Truman...
La première crise de la guerre froide a lieu en Allemagne. En juin 1948, Staline décide de bloquer tous les accès routiers et ferroviaires de Berlin-Ouest, empêchant donc les approvisionnements venant de l’Ouest. Son objectif est de forcer Berlin-Ouest à intégrer la zone soviétique. C’est le blocus de Berlin.
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La réaction des Alliés est immédiate : le président Truman décide de ravitailler par les airs les 2,5 millions d’habitants de Berlin-Ouest par un pont aérien qui dure 11 mois. En mai 1949, Staline cède et met un terme au blocus. |
La crise a soudé le camp occidental autour des Berlinois de l’Ouest et a accéléré la séparation de
l’Allemagne en deux États : en 1949 naissent la RFA (République fédérale d’Allemagne) à l’Ouest et la RDA (République démocratique d’Allemagne) sous domination soviétique. Cette crise est très importante. Elle montre que : • Berlin est une des causes de la Guerre froide • Berlin reflète la division du monde car la ville est coupée en deux • La guerre froide est un affrontement indirect entre les deux puissances. En août 1961, les Soviétiques érigent un mur qui sépare les deux zones de la ville. |
Cette guerre froide se traduit par la mise en place de deux blocs rivaux(le monde bipolaire), sous l’influence des deux superpuissances issues de la seconde guerre mondiale: Etats-Unis / URSS.
Deux blocs structurés en un réseau d'alliances politiques, militaires et économiques qui se livrent une compétition dans tous les domaines scientifiques, technologiques, culturels, sportifs, course à l'armement..etc
Deux blocs structurés en un réseau d'alliances politiques, militaires et économiques qui se livrent une compétition dans tous les domaines scientifiques, technologiques, culturels, sportifs, course à l'armement..etc
La course à l'espace
Si l'affrontement direct entre les deux grands est évité en raison de la menace atomique (équilibre de la terreur), des tensions persistent ponctuellement à Berlin ou Cuba (1962)... des conflits périphériques éclatent parfois comme en Corée (1950 /1953) ou la guerre du Vietnam (1963 / 1975) qui fragilise la puissance états-unienne.
Des périodes de dégel ou détente entre les 2 superpuissances permettent d'apaiser les tensions.
Si l'affrontement direct entre les deux grands est évité en raison de la menace atomique (équilibre de la terreur), des tensions persistent ponctuellement à Berlin ou Cuba (1962)... des conflits périphériques éclatent parfois comme en Corée (1950 /1953) ou la guerre du Vietnam (1963 / 1975) qui fragilise la puissance états-unienne.
Des périodes de dégel ou détente entre les 2 superpuissances permettent d'apaiser les tensions.
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le président Reagan qui dirige les Etats-Unis entre 1980 et 1988, relance la course aux armements...l'URSS affaiblie par son intervention en Afghanistan ne peut pas faire face.
La chute des démocraties populaires (Europe de l'est) et du mur de Berlin en 1989 entraine la dislocation du bloc soviétique. Supposées permettre la survie du régime, les réformes économiques, politiques et démocratiques mises en œuvre par Gorbatchev entraîne l'éclatement de l'URSS qui disparaît le 25 déc 1991: c'est la fin de la guerre froide |
B) Décolonisation et émergence du
tiers monde
tiers monde
. Comment les indépendances donnent-elles naissance à une troisième voie dans un monde bipolaire ?
Pendant la période de la guerre froide, un autre phénomène a lieu : la décolonisation. Au XIXe siècle,
les États européens ont acquis de vastes empires coloniaux. À partir de 1945, ces territoires obtiennent
progressivement leurs indépendances: on parle alors de la décolonisation.
les États européens ont acquis de vastes empires coloniaux. À partir de 1945, ces territoires obtiennent
progressivement leurs indépendances: on parle alors de la décolonisation.
1. les causes
. Quels sont les principaux Empires coloniaux en 1945 ? Quels pays dominent-ils ?
Un empire colonial est l'ensemble de territoires (colonies, protectorats, territoires sous mandats) qui dépendent de la métropole et lui sont soumis.
- Au XIXe siècle, les Européens conquièrent de nombreux territoires en Asie, en Océanie et en Afrique : c’est la « course aux colonies ». Le nationalisme pousse les Européens aux conquêtes.
- Les Britanniques s’emparent des Indes et les Français de l’Indochine. L’empire colonial français se développe surtout en Afrique à partir de la conquête de l’Algérie en 1830.
- L’impérialisme européen s'appuie aussi sur les « 3C » : commerce (matières premières, débouchés pour l’industrie), christianisation des populations par des missionnaires et civilisation (apporter le progrès en construisant, en éduquant et en soignant) .
En 1945, Il n’y a quasiment plus de colonies en Amérique : en effet la grande majorité des colonies ont obtenu leur indépendance et sont devenus des Etats souverains. Ex : les USA, ancienne colonie anglaise. l’Afrique et l’Asie ont été largement colonisées. Il n’y a quasiment plus aucun pays indépendant en Afrique en 1945.
Les deux grandes puissances coloniales de l’époque sont la Grande-Bretagne (possède l’Inde notamment et de nombreuses colonies en Afrique centrale et du sud) et la France (nombreuses colonies en Afrique du nord –comme l’Algérie- et de l’ouest, et Indochine).
Les deux grandes puissances coloniales de l’époque sont la Grande-Bretagne (possède l’Inde notamment et de nombreuses colonies en Afrique centrale et du sud) et la France (nombreuses colonies en Afrique du nord –comme l’Algérie- et de l’ouest, et Indochine).
Après 1945, nous assistons donc au phénomène inverse de la colonisation. Au lieu d’acquérir toujours plus de territoires, les pays d’Europe perdent leurs colonies qui obtiennent leur indépendance et deviennent des pays à part entière. Ce phénomène se nomme la DÉCOLONISATION : lorsque des colonies redeviennent des Etats indépendants. La décolonisation marque les relations internationales entre 1945 et les années 1970, au moment même où le monde est divisé par la Guerre Froide
La décolonisation est donc un processus sur le temps long et dépendant de chaque situation locale...qui débute sur le continent asiatique avant de s'étendre à l'Afrique.
Pourquoi un tel mouvement de revendication et de lutte pour l’indépendance à partir de 1945 ? Les empires coloniaux existent depuis longtemps. Pourquoi attendre 1945 ? Car le contexte en 1945 a changé.
Pourquoi un tel mouvement de revendication et de lutte pour l’indépendance à partir de 1945 ? Les empires coloniaux existent depuis longtemps. Pourquoi attendre 1945 ? Car le contexte en 1945 a changé.
Dans les colonies, des mouvements nationalistes, pour certains déjà anciens, réclament l’indépendance
des territoires dominés. Réprimés avant 1945, ces mouvements trouvent désormais un contexte international favorable à l’anticolonialisme.
des territoires dominés. Réprimés avant 1945, ces mouvements trouvent désormais un contexte international favorable à l’anticolonialisme.
Le manifeste de l’Istiqlal publié le 11 janvier 1944 présente un large spectre des raisons qui ont conduit aux revendications indépendantistes: - les causes en relation avec la présence coloniale : inégalité socio-économique entre la colonie et la métropole, domination politique de l’administration métropolitaine sur les territoires occupés. - l’existence d’une identité des pays soumis dont l’occupation n’est qu’une parenthèse et non pas un fait définitif et inéluctable. - l’impact majeur de la Seconde Guerre mondiale, puisque chaque pays qui a participé à la lutte contre l’Axe est en droit d’être reconnu internationalement (comme c’est la cas pour les troupes marocaines combattant aux côtés des Alliés) - la mise en place d’un nouvel ordre international naissant dont un des principes fondateurs affirmé est le « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes » dans le cadre de la Charte de l’Atlantique, futur texte pilier de l’ONU. |
• L’Europe est ruinée et son image, après une guerre désastreuse, est écornée
• Les populations coloniales qui ont combattu le nazisme et aider leur métropole à se libérer attendent un juste retour des choses. • Les deux superpuissances sont anticolonialistes : l’URSS communiste condamne naturellement, par idéologie, la colonisation et les Etats-Unis sont eux-mêmes une ancienne colonie britannique qui a gagné son indépendance. • L’ONU également et sert de tribune aux pays nouvellement indépendants pour condamner la colonisation . L'évolution des mentalités: l'opinion publique des métropoles est plus sensibilisée aux effets négatifs de la colonisation ( coûte chère, humanité...). . Une audience et une structuration plus importante des mouvements indépendantistes au sein de leurs pays, avec des leaders plus charismatiques ( Gandhi, Ho chi Minh, Soekarno ...) |
2. les modalités
En 15 ans, de 1947 à 1962, la grande majorité des colonies accèdent à l'indépendance.Ce sont les colonies d’Asie qui obtiennent les premières leur indépendance entre 1945 et 1955 telles l’Inde en 1947 ou l’Indochine en 1954.
Puis suivent les indépendances des colonies africaines de 1955 à 1980, telles la Tunisie et le Maroc en 1956 ou le Sénégal et la Côte d’Ivoire en 1960.
Puis suivent les indépendances des colonies africaines de 1955 à 1980, telles la Tunisie et le Maroc en 1956 ou le Sénégal et la Côte d’Ivoire en 1960.
Quelles sont les modalités de la décolonisation : La décolonisation obéit la plupart du temps à deux schémas :
- Les mouvements indépendantistes obtiennent par leurs luttes des négociations avec la puissance coloniale qui reconnaît leur indépendance comme dans le cas du Royaume uni avec l’Inde en 1947 ou avec le Ghana en 1957 |
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- Ou ils conquièrent leur émancipation au terme d’une guerre face à un pouvoir colonial qui refuse de négocier comme l’Indochine et l’Algérie au terme de guerres d’indépendance qui ont respectivement duré de 1946 à 1954 (Indochine) et de 1954 à 1962 (Algérie) face à la France |
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3. L'émergence du tiers monde
Les pays nouvellement indépendant se trouvent face à des défis immenses, Les difficultés sont innombrables :
– fragilités des nouvelles institutions, qui entraînent l’apparition de régimes autoritaires consécutifs à
des coups d’État.
– difficultés économiques dans la mesure où ces États n’ont pas connu d’industrialisation (ou très
peu) : ils sont souvent dépendants d’une ressource agricole ou minière dont les prix sont fixés par les
pays du Nord.
– explosion démographique qui augmente les besoins alimentaires, rend problématique la mise en
place de systèmes d’éducation.
– endettement massif…
– fragilités des nouvelles institutions, qui entraînent l’apparition de régimes autoritaires consécutifs à
des coups d’État.
– difficultés économiques dans la mesure où ces États n’ont pas connu d’industrialisation (ou très
peu) : ils sont souvent dépendants d’une ressource agricole ou minière dont les prix sont fixés par les
pays du Nord.
– explosion démographique qui augmente les besoins alimentaires, rend problématique la mise en
place de systèmes d’éducation.
– endettement massif…
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Les États issus de la décolonisation forment le Tiers Monde, d’après une expression de l’économiste
Alfred Sauvy, c’est-à-dire l’ensemble des pays qui n’appartiennent ni au monde libéral américain ni
au monde communiste soviétique.
L’acte de naissance du Tiers Monde se fait lors de la Conférence de Bandung, en Indonésie, qui réunit, en avril 1955, 29 États d’Afrique et d’Asie pour affirmer leur droit à une existence indépendante des Etats-Unis comme de l’URSS : c’est le neutralisme.
Mais tous les pays n’entendent pas le neutralisme de la même façon puisque la Chine et le Vietnam du Nord sont des alliés de l’URSS tandis que les Philippines et le Pakistan sont des alliés des Etats-Unis. Les
nouveaux États tentent de s’organiser au niveau international : politiquement, ils essaient de s’associer
au sein du Mouvement des Non-Alignés (MNA),qui est créé lors de la Conférence de Belgrade
en 1961 à l’initiative de la Yougoslavie (communiste mais indépendante de l’URSS), de l’Inde et de l’Egypte.
Alfred Sauvy, c’est-à-dire l’ensemble des pays qui n’appartiennent ni au monde libéral américain ni
au monde communiste soviétique.
L’acte de naissance du Tiers Monde se fait lors de la Conférence de Bandung, en Indonésie, qui réunit, en avril 1955, 29 États d’Afrique et d’Asie pour affirmer leur droit à une existence indépendante des Etats-Unis comme de l’URSS : c’est le neutralisme.
Mais tous les pays n’entendent pas le neutralisme de la même façon puisque la Chine et le Vietnam du Nord sont des alliés de l’URSS tandis que les Philippines et le Pakistan sont des alliés des Etats-Unis. Les
nouveaux États tentent de s’organiser au niveau international : politiquement, ils essaient de s’associer
au sein du Mouvement des Non-Alignés (MNA),qui est créé lors de la Conférence de Belgrade
en 1961 à l’initiative de la Yougoslavie (communiste mais indépendante de l’URSS), de l’Inde et de l’Egypte.
A l’ONU, les anciennes colonies essaient de promouvoir un Nouvel Ordre Economique International (NOEI), notamment avec la constitution d’organisations telles que la CNUCED (Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le développement) en 1964 ou le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) en 1965, mais l’économie mondiale reste dominée par les pays du Nord.
Beaucoup d’activités économiques continuent d’être sous le contrôle d’entreprises des anciennes puissances coloniales qui exploitent à leur profit les richesses nationales : on parle de néo-colonialisme.
Beaucoup d’activités économiques continuent d’être sous le contrôle d’entreprises des anciennes puissances coloniales qui exploitent à leur profit les richesses nationales : on parle de néo-colonialisme.
C) Vers un monde plus complexe et
multipolaire
multipolaire
1. le 11 septembre 2001 (sujet d'étude)
En quoi les attentats du 11 septembre 2001 marquent-ils un tournant des relations internationales ?
En quoi les attentats du 11 septembre 2001 marquent-ils un tournant des relations internationales ?
Peu de dates de l’histoire du monde ont marqué aussi profondément les esprits que les attaques terroristes du 11 septembre 2001. L’hyperpuissance américaine est alors surprise et paralysée par une attaque menée par des pirates de l’air, sous l’œil des chaînes d’actualité en direct. En ce début de millénaire, le terrorisme international islamiste devient un des principaux facteurs d’instabilité. L’expansion des groupes qui le diffusent, ainsi que les politiques des États qui cherchent à le combattre, sont au cœur des enjeux géopolitiques de la planète.
. Le choc du 11 septembre 2001:
Le 11 septembre 2001, les Etats-Unis sont la cible d’attentats terroristes majeurs. Trois avions de ligne sont détournés par des membres d’Al-Qaïda et projetés contre les tours jumelles du World Trade Center à New York et sur le Pentagone à Washington, tandis qu’un quatrième s’écrase alors qu’il se dirigeait vers Washington. La médiatisation extrême de l’événement amplifie encore le choc qu’il suscite. |
Avec près de 3 000 morts et plus de 6 000 blessés, cette journée constitue la pire attaque que les ÉtatsUnis aient connu sur leur sol. Ce bilan est pire que celui de l’attaque sur Pearl Harbor du 7 décembre 1941 (2 400 morts et presque 1 200 blessés).
Elle se déroule d’ailleurs dans un pays qui est officiellement en paix. De plus, cette opération est caractérisée par trois éléments qui vont contribuer à en faire un événement planétaire : elle est filmée en quasi-direct par la télévision, elle se déroule sur des sites que le cinéma a rendus célèbres dans le monde entier, et elle est perpétrée par un petit nombre d’hommes aux moyens limités qui parviennent à prendre en défaut la première puissance mondiale. |
Cette attaque cible principalement des lieux emblématiques de la puissance américaine : les deux tours du World Trade Center (dont le nom à lui seul symbolise la force économique américaine), le Pentagone (siège du département de la Défense et, par conséquent, symbole de la puissance militaire). Le dernier avion, semble avoir pour objectif Washington et la Maison-Blanche, siège de la présidence et du pouvoir politique. Ce sont donc les lieux de pouvoir globaux des États-Unis qui sont ciblés.
En plus des près de 3 000 personnes qui ont trouvé la mort dans cet attentats, on compte
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Le choc du 11-Septembre fait entrer le terrorisme de masse dans le quotidien de populations qui, sans pour autant l’ignorer, ne se sentent pas directement menacées.
Les événements de Madrid (11 mars 2004), de Londres (à de multiples reprises, dont 2005 et 2017), de Paris (janvier et novembre 2015) entre autres viendront confirmer cette menace mondiale, invisible et terrifiante. D’autre part, une telle attaque ne pouvait pas laisser le géant américain sans réaction. George W. Bush annonce les représailles américaines qui auront pour conséquence de chasser certains pouvoirs politiques et de contribuer inévitablement à la mise en place d’une nouvelle situation géopolitique dans le monde.
Les événements de Madrid (11 mars 2004), de Londres (à de multiples reprises, dont 2005 et 2017), de Paris (janvier et novembre 2015) entre autres viendront confirmer cette menace mondiale, invisible et terrifiante. D’autre part, une telle attaque ne pouvait pas laisser le géant américain sans réaction. George W. Bush annonce les représailles américaines qui auront pour conséquence de chasser certains pouvoirs politiques et de contribuer inévitablement à la mise en place d’une nouvelle situation géopolitique dans le monde.
. La réaction américaine
Bien avant la revendication par le groupe terroriste islamiste Al-Qaïda, les Etats-Unis désignent son membre le plus emblématique, Oussama Ben Laden, comme le principal instigateur des attentats. Comme les renseignements laissent supposer que ce Saoudien d’origine se cache en Afghanistan, sous la protection des Talibans dont les multiples exactions sont connues, l’intervention contre ce régime rencontre le soutien quasi général de la communauté internationale. Dès octobre 2001, les États-Unis et leurs alliés, soutenus par l’ONU, interviennent en Afghanistan pour renverser le régime des Talibans qui sont parvenus à instaurer une dictature religieuse de terreur rétrograde et qui contrôlent le pays depuis 1996. Les Talibans sont rapidement chassés du pouvoir. Mais ils mènent une guérilla contre les forces armées du régime et de la Coalition.
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Les attentats du 11 Septembre permettent au président Bush d’intervenir également en Irak, En effet, l’Irak et son dirigeant sont accusés d’un soutien logistique aux terroristes, le pays est également soupçonné de mettre au point des armes de destruction massive.
Dans une théorie nouvelle de « guerre préventive », visant à engager le combat contre un pays non pas pour ses actions réalisées mais pour les actes qu’on le soupçonne de vouloir faire, les Etats Unis décident d’envahir le pays en mars 2003. Malgré le refus de l'ONU – notamment de la France qui dispose d’un droit de veto au Conseil de sécurité. |
Le dictateur irakien, Saddam Hussein, est chassé du pouvoir. Mais le pays est profondément fragilisé par cette intervention et divisé entre chiites (majoritaires), sunnites et kurdes.
Par ailleurs, les bavures de l’armée américaine en Irak abîment durablement l’image des Etats-Unis dans le monde.
Par ailleurs, les bavures de l’armée américaine en Irak abîment durablement l’image des Etats-Unis dans le monde.
. Le terrorisme, nouvel acteur majeur sur la scène internationale
cet événement marque également l’irruption sur le devant de la scène d’une menace globale, connue depuis la fin des années 1970, mais qui a su profiter de la mondialisation, de la fin de la guerre froide, des ressources financières générées par le pétrole : le terrorisme islamiste. En lutte contre « l’Occident et ses valeurs », ce mouvement devient incontournable sur la scène internationale depuis le 11-Septembre
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le terrorisme ne naît pas le 11 septembre 2001. Certaines régions du monde y sont confrontées depuis longtemps. Pour autant, par cet acte aux répercussions mondiales majeures, ce mode d’action s’impose et les groupes se revendiquant d’idéologies extrémistes, convaincus de son impact sur les populations, en font une de leurs pratiques privilégiées
L’Afrique du Nord, l’Afrique sahélienne, quelques zones de l’Afrique du golfe de Guinée (Boko Haram au Nigeria) ainsi que la majeure partie des pays d’Asie centrale sont touchés par des mouvements islamistes aux moyens d’action violents et terroristes. Ces mouvements sont aussi présents dans des zones d’Asie du Sud-Est, comme en Indonésie et aux Philippines.
Le terrorisme est un élément de la mondialisation à différents titres. Les principaux groupes fonctionnent en réseau et présentent des membres ou des organisations venant de la planète entière. Leurs actions s’appuient sur les grands réseaux de communication et ils parviennent à diffuser leur idéologie par des canaux de diffusion nombreux.
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Leurs actions sont multiples et frappent potentiellement toutes les régions du monde, ce qui constitue un défi pour tous les grands décideurs mondiaux. Enfin leurs sources de financement reprennent souvent les grands circuits parallèles mondiaux, dans lesquels l’origine et les transferts financiers sont très loin d’être contrôlés.
Dans la lutte contre le terrorisme et les mouvements qui le prônent, les États sont pris au dépourvu car l’adversaire n’obéit pas à une logique classique : il s’agit de groupes autonomes mais se rendant allégeance, sans véritable assise territoriale (à la notable exception des Talibans afghans et de Daech), et qui sont donc très difficiles à cibler. À noter d’ailleurs que les deux mouvements qui présentent une assise territoriale (Talibans et Daech) ont pu être combattus et que, sans être pour autant détruits, ils ont perdu leur territoire. Contre des groupes fonctionnant en réseau, cette guerre est beaucoup plus complexe à mener. |
2. De nouvelles puissances, de nouveaux conflits (depuis 1991)
Le monde qui naît au lendemain de la guerre froide est un monde nouveau. La fin de l’affrontement des blocs, qui a marqué les relations internationales pendant plus de 40 ans, amène à une recomposition globale.
La frise chronologique insiste sur la réorganisation du monde à l’issue de la guerre froide. Le monde nouveau apparaît comme un monde de tensions et de conflits, notamment liés au terrorisme. Les espoirs d’une ère pacifiée par l’arrêt de l’affrontement des blocs et par une gouvernance mondiale exercée par l’ONU prennent fin.
De surcroît, la frise met en avant l’émergence des puissances nouvelles qui profitent de l’affaiblissement des Etats-Unis et construisent un monde multipolaire.
De surcroît, la frise met en avant l’émergence des puissances nouvelles qui profitent de l’affaiblissement des Etats-Unis et construisent un monde multipolaire.
Un nouvel ordre mondial se met en place avec la fin de la guerre froide, les États Unis n’ont plus de rivaux et sont les seuls capables d’exercer une influence mondiale dans tous les domaines.
On parle alors d’hyperpuissance américaine. Le monde est désormais unipolaire. Les Etats-Unis mettent en place un nouvel ordre mondial fondé sur la défense de la démocratie, du libéralisme économique et sur le multilatéralisme. Ils interviennent alors dans les conflits où leurs idéaux et leurs intérêts sont menacés.
Ils interviennent alors pour imposer la paix - comme en Bosnie en 1995 ou dans le processus de paix
au Proche-Orient (entre Israël et les palestiniens: accords d'Oslo de 1993)
On parle alors d’hyperpuissance américaine. Le monde est désormais unipolaire. Les Etats-Unis mettent en place un nouvel ordre mondial fondé sur la défense de la démocratie, du libéralisme économique et sur le multilatéralisme. Ils interviennent alors dans les conflits où leurs idéaux et leurs intérêts sont menacés.
Ils interviennent alors pour imposer la paix - comme en Bosnie en 1995 ou dans le processus de paix
au Proche-Orient (entre Israël et les palestiniens: accords d'Oslo de 1993)
Parallèlement, la gouvernance mondiale imaginée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, et rendue inopérante par l’affrontement des blocs, retrouve une certaine actualité. Le Conseil de Sécurité de l’ONU apparaît enfin comme l’instrument de sécurité collective pouvant prévenir ou limiter les conflits.
. Lire le document
En fonction de janvier 1993 à janvier 2001, la présidence de Bill Clinton incarne particulièrement la décennie d’hyperpuissance américaine née de la fin de la guerre froide. Elle commence en effet après la crise puis guerre du Golfe (1990-1991) menée par son prédécesseur G. H. Bush, alors que l’URSS a déjà disparu. Elle s’achève quelques mois avant les attentats du 11 septembre 2001.
L’entretien que le président Clinton accorde à la revue de géopolitique Limes précise les contours de la politique étrangère de l’hyperpuissance américaine. L’objectif est la promotion de la paix mondiale en diffusant les valeurs des Etats-Unis (démocratie et libre-échange), grands vainqueurs de la guerre froide. Le rôle leader de la première puissance mondiale semble évident, bien que l’expression « gendarmes du monde » soit officiellement récusée. |
Toutefois, ce « nouvel ordre mondial » (formule utilisée par le président des États-Unis G. H. Bush en 1990) laisse émerger de nouvelles conflictualités, de nouvelles menaces et de nouveaux équilibres internationaux. La remise en question de l’hyperpuissance américaine, manifeste lors des attentats du 11 septembre 2001, l’affirmation d’un monde multipolaire et la multiplication des conflits et tensions, caractérisent le début du XXIe siècle.
La une de la revue de géopolitique Les Grands dossiers de Diplomatie est particulièrement éclairante sur la situation des relations internationales au début du XXIe siècle. La photographie d’une opération militaire, le titre « L’État des conflits dans le monde » et surtout la litanie de pays concernés par ces conflictualités amènent à prendre la mesure des tensions qui déchirent le monde actuel. Tous les continents sont d’ailleurs concernés : Asie surtout mais aussi Afrique, Amérique et même Europe. Les illusions de la paix retrouvée après la fin de la guerre froide ont vécu. Le « nouvel ordre mondial » donne naissance à un « nouveau désordre mondial ». |
Les attentats terroristes du 11 septembre 2001 frappent durement les Etats-Unis. En octobre 2001, à la tête d’une coalition et sous le mandat de l’ONU, les Etats-Unis interviennent militairement en Afghanistan. En 2003, ils lancent en Irak une guerre préventive et unilatérale à laquelle plusieurs pays s’opposent.
Le début du XXIe siècle est marqué par de nombreuses tensions, surtout des luttes internes aux États.
Contrôle du pouvoir, des ressources naturelles, narcotrafics, islamisme sont des facteurs de violence permanente dont les civils sont les principales victimes.
Des conflits intra ou interétatiques sont toujours nombreux et très meurtriers : en Afghanistan
avec les Talibans ; en Syrie, en guerre civile depuis 2011 et en conflit avec la Turquie ; au Congo, en
République centrafricaine, au Mali, etc.
Le début du XXIe siècle est marqué par de nombreuses tensions, surtout des luttes internes aux États.
Contrôle du pouvoir, des ressources naturelles, narcotrafics, islamisme sont des facteurs de violence permanente dont les civils sont les principales victimes.
Des conflits intra ou interétatiques sont toujours nombreux et très meurtriers : en Afghanistan
avec les Talibans ; en Syrie, en guerre civile depuis 2011 et en conflit avec la Turquie ; au Congo, en
République centrafricaine, au Mali, etc.
D’autres menaces pèsent sur la sécurité mondiale. La prolifération nucléaire en est une : outre
les grandes puissances (États-Unis, Grande-Bretagne, Russie, France, Chine), l’arme nucléaire est
désormais détenue d’autres pays comme le Pakistan ou la Corée du Nord, qui a réalisé son premier essai
en 2006. Les Iraniens sont suspectés de chercher à détenir une arme nucléaire.
Par ailleurs, d’autres inquiétudes sont nées depuis les années 1970 concernant l’environnement: la pollution, le réchauffement climatique, la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes.
Il faut également évoquer la cybercriminalité, le développement du complotisme, les tensions entre
communautés nationales ou religieuses, les crises sanitaires majeures (comme le covid-19 par
exemple) : le monde fait face à des défis nombreux et difficiles à surmonter.
les grandes puissances (États-Unis, Grande-Bretagne, Russie, France, Chine), l’arme nucléaire est
désormais détenue d’autres pays comme le Pakistan ou la Corée du Nord, qui a réalisé son premier essai
en 2006. Les Iraniens sont suspectés de chercher à détenir une arme nucléaire.
Par ailleurs, d’autres inquiétudes sont nées depuis les années 1970 concernant l’environnement: la pollution, le réchauffement climatique, la multiplication des phénomènes météorologiques extrêmes.
Il faut également évoquer la cybercriminalité, le développement du complotisme, les tensions entre
communautés nationales ou religieuses, les crises sanitaires majeures (comme le covid-19 par
exemple) : le monde fait face à des défis nombreux et difficiles à surmonter.
Le document présente la réunion annuelle des chefs d’États du Brésil (Jair Bolsonaro, au centre en tant que dirigeant de la puissance invitante), de la Russie (Vladimir Poutine, président de la Fédération de Russie), de l’Inde (Narendra Modi, Premier ministre indien), de la Chine (Xi Jinping, président de la République Populaire de Chine) et de l’Afrique du Sud « South Africa » (Cyril Ramaphosa, président de la République).
Ce groupe informel est à l’origine un concept inventé en 2001 par la banque américaine Goldman Sachs. Il s’agissait de rapprocher quatre puissances potentielles ayant des points forts (agriculture pour le Brésil, énergie pour la Russie, services intellectuels pour l’Inde et biens manufacturés pour la Chine) et une forte croissance pouvant dépasser le G7 d’ici 2040. Ce sont les BRIC. Ce concept devient réalité en 2009 avec la première réunion des quatre chefs d’État en Russie. Le concept est étendu à l’Afrique du Sud en 2011 et depuis les BRICS se réunissent annuellement. Ils manifestent ainsi leur volonté commune de faire entendre leur voix dans la mondialisation et de faire contrepoids au G7. Ils réclament plus de pouvoir au sein des organisations internationales comme le FMI ou la Banque mondiale. Leur poids est réel (23 % du PIB mondial, 42 % de la population mondiale…). Ils apparaissent symboliquement comme le club des pays émergents rivalisant avec les Etats-Unis.
Toutefois, le poids des BRICS a des limites : ils ont peu de points communs hormis leur volonté de défendre leurs intérêts (parfois divergents) et leur performance économique est très inégale.
Ce groupe informel est à l’origine un concept inventé en 2001 par la banque américaine Goldman Sachs. Il s’agissait de rapprocher quatre puissances potentielles ayant des points forts (agriculture pour le Brésil, énergie pour la Russie, services intellectuels pour l’Inde et biens manufacturés pour la Chine) et une forte croissance pouvant dépasser le G7 d’ici 2040. Ce sont les BRIC. Ce concept devient réalité en 2009 avec la première réunion des quatre chefs d’État en Russie. Le concept est étendu à l’Afrique du Sud en 2011 et depuis les BRICS se réunissent annuellement. Ils manifestent ainsi leur volonté commune de faire entendre leur voix dans la mondialisation et de faire contrepoids au G7. Ils réclament plus de pouvoir au sein des organisations internationales comme le FMI ou la Banque mondiale. Leur poids est réel (23 % du PIB mondial, 42 % de la population mondiale…). Ils apparaissent symboliquement comme le club des pays émergents rivalisant avec les Etats-Unis.
Toutefois, le poids des BRICS a des limites : ils ont peu de points communs hormis leur volonté de défendre leurs intérêts (parfois divergents) et leur performance économique est très inégale.
Vers un monde multipolaire : Affaiblis par la lutte contre le terrorisme et par la crise économique de 2007- 2008, les Etats-Unis renouent avec le multilatéralisme sous la présidence de Barack Obama (smart power). Ils ont des concurrents de plus en plus nombreux. Les pays émergents entendent mettre en avant leur poids et leur influence dans le monde, comme les BRICS. Parmi eux, la Chine est la plus dynamique et la plus ambitieuse. Le monde est devenu multipolaire. Tandis qu’un monde de plus en plus complexe se met en place, le continent européen tente de s’unifier. |
D) le projet européen
. Les objectifs et les premiers pas de la construction européenne : L’idée d’une association entre États européens et de la création d’une autorité supranationale (c’est-à-dire au-dessus des États) naît dans le contexte de l’après-guerre mondiale et poursuit trois objectifs :
- Favoriser la reconstruction d’une Europe détruite et ruinée par la guerre et rétablir la prospérité économique grâce à une coopération européenne
- Réconcilier la France et l’Allemagne, puissances ennemies durant les guerres de 1870, 1914-18 et 1939-45 dans le but de garantir la paix
- Faire barrage à la menace soviétique durant la guerre froide et ancrer les États d’Europe de l’Ouest dans le bloc capitaliste.
- Favoriser la reconstruction d’une Europe détruite et ruinée par la guerre et rétablir la prospérité économique grâce à une coopération européenne
- Réconcilier la France et l’Allemagne, puissances ennemies durant les guerres de 1870, 1914-18 et 1939-45 dans le but de garantir la paix
- Faire barrage à la menace soviétique durant la guerre froide et ancrer les États d’Europe de l’Ouest dans le bloc capitaliste.
En 1950, le ministre des Affaires étrangères français, Robert Schuman propose, avec Jean Monnet, de créer une Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier. Ainsi, en 1951 le traité instaurant la CECA est signé entre la France, la République Fédérale Allemande, l’Italie et les pays du BENELUX (Belgique, Pays-Bas, Luxembourg).
En 1957, les pays membres décident d’aller plus loin. Ils signent les traités de Rome instituant la Communauté Economique Européenne et l’Euratom en mars 1957. Ils établissent les fondements de la CEE en instaurant un marché commun permettant la libre circulation des hommes, des marchandises et des capitaux au sein de la communauté. Il fixe également des politiques communes en matière de transport et d’agriculture. Ses objectifs sont de développer l’économie des pays membres et de relever le niveau de vie de la population.
En 1957, les pays membres décident d’aller plus loin. Ils signent les traités de Rome instituant la Communauté Economique Européenne et l’Euratom en mars 1957. Ils établissent les fondements de la CEE en instaurant un marché commun permettant la libre circulation des hommes, des marchandises et des capitaux au sein de la communauté. Il fixe également des politiques communes en matière de transport et d’agriculture. Ses objectifs sont de développer l’économie des pays membres et de relever le niveau de vie de la population.
Un élargissement progressif de la CEE qui atteste de sa réussite : En 1973, la Grande-Bretagne le Danemark et l’Irlande du Sud intègrent la CEE. Ils sont suivis par la Grèce en 1981 puis le Portugal et l’Espagne en 1986.
Les décisions au sein de la CEE sont prises à l’unanimité par l’ensemble des chefs de gouvernements qui se réunissent au sein du Conseil européen à Bruxelles. C’est la Commission européenne qui est chargé de préparer et d’instruire les décisions qui sont proposées à l’adoption du Conseil européen. Le Parlement européen, élu à partir de 1979 par les citoyen·nes des États membres, qui siège alternativement à Bruxelles et à Strasbourg n’a qu’un rôle consultatif. |
Signé le 7 février 1992 par les douze Etats membres de la CEE, le traité de Maastricht a pour objectif de « renforcer le caractère démocratique et l’efficacité du fonctionnement des institutions ». Il s’agit de donner une dimension plus politique et démocratique à la future Union Européenne en la dotant d’une « politique extérieure et de sécurité commune », en instaurant une citoyenneté européenne et une monnaie unique.
Mise en circulation au 1er janvier 2002, l’Euro est une nouveauté économique car elle remet en cause la souveraineté des Etats en leur imposant une monnaie dont ils ne peuvent plus contrôler les émissions et transforme profondément la vie quotidienne des citoyens européens.
Mise en circulation au 1er janvier 2002, l’Euro est une nouveauté économique car elle remet en cause la souveraineté des Etats en leur imposant une monnaie dont ils ne peuvent plus contrôler les émissions et transforme profondément la vie quotidienne des citoyens européens.
L’Union Européenne n’est pas une simple coopération économique. Elle créé une citoyenneté qui se superpose à la citoyenneté nationale et qui se développe progressivement. Elle renforce également le pouvoir politique du Parlement qui vote les lois et le budget de l’Union. Elle doit également aboutir à la mise en place d’une défense commune pour « promouvoir la paix, la sécurité et le progrès en Europe et dans le monde ». Ce projet prend forme avec la mise en place d’une coopération policière et judiciaire des Etats membres qui s’inscrit, depuis le traité d’Amsterdam de 1997, dans un « espace de liberté, de sécurité et de justice », puis par l’établissement d’une politique étrangère et de sécurité commune (PESC) adoptée lors du traité de Nice en 2001. |
L’Europe affronte actuellement de nombreux problèmes qui font émerger un euroscepticisme :
- Entre 2004 et 2013, 13 nouveaux Etats de l’Europe de l’Est ont intégré l’Union. Mais ces élargissements successifs posent des difficultés : comment concilier l’agrandissement de l’Union tout en approfondissant son fonctionnement ? Quelles limites physiques apportées à l’UE (candidature de la Turquie) ?
- La mise en place de mesures collectives qui représentent une menace ou un affaiblissement pour la souveraineté des Etats et de leurs économies (le Royaume-Uni avec l’Euro et la Politique Agricole Commune qui conduisent actuellement au Brexit).
- L’hostilité des populations européennes face à une bureaucratie européenne qui ne tient pas compte du facteur humain. Ainsi, par référendum les Pays-Bas et la France ont refusé le nouveau traité de Rome (Rome II) de 2004 obligeant l’Union à refonder ses institutions par un nouveau traité : le traité de Lisbonne en 2007.
- Les inquiétudes des populations européennes face au terrorisme et à la crise migratoire que l’UE ne parvient pas à gérer d’une voix commune..
- Enfin le Royaume uni qui quitte l’UE suite à un référendum en 2016 : c’est le Brexit.
. La mise en concurrence fiscale et sociale des États (délocalisation des usines vers les pays d’Europe de l’Est où les salaires et la protection sociales sont moins élevés, fuite des capitaux vers les paradis fiscaux comme le Luxembourg, les Pays Bas ou l’Irlande du Sud)