Sommet Canada-Union européenne (juillet 2019) Dans le cadre du CETA, le partenariat économique qui associe l'UE et le Canada, les deux parties ont décidé d'intensifier leurs relations et de renforcer la coopération pour faire face aux défis mondiaux.
Ce chapitre est le second questionnement du thème « Dynamiques territoriales, coopérations et tensions dans la mondialisation » et vient compléter le premier questionnement « Des territoires inégalement intégrés dans la mondialisation ». Il s’agit ici de comprendre par un jeu d’échelles, dans quelle mesure les coopérations ou alliances entre les territoires, permettent une insertion de ceux-ci dans la mondialisation.
Les différentes formes de coopération et de régulation permettent-elles de réduire les tensions et les inégalités générées par la mondialisation ?
A Des coopérations accrues à toutes les échelles
Exemple : Les nouvelles routes de la soie, un projet entre coopération et tensions
Le président chinois, Xi Jinping, et le Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotaki, sur le port du Pirée, acheté en 2016 par la compagnie chinoise China Cosco Holdings, lʼun des plus grands armateurs mondiaux de porte-conteneurs. Avec un plan d’investissement de 700 millions dʼeuros en 5 ans, les Chinois espèrent faire doubler l’activité de ce port grec, lʼun des plus grands de Méditerranée.
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B. Un projet ambitieux mais fortement contesté
B Tensions et limites des coopérations
Dave Granlund, Daily News (États-Unis), 3 avril 2018.
Conférence de presse entre responsables du Mercosur et de l'Union européenne en marge du sommet du G20 de 2019 à Osaka (Japon)
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Manifestation contre le CETA, Slovaquie: Pour dénoncer le CETA, mais aussi le TIPP ou TAFTA (accord du même type avec les Etats-Unis, dont les négociations sont bloquées), ces manifestants utilisent un cheval de Troie, célèbre dans la mythologie grecque : les Grecs utilisèrent un cheval en bois creux pour pénétrer dans la ville assiégée de Troie.
C Des tentatives de régulation inégalement efficaces
Les États ne parviennent pas toujours à endiguer les effets sociaux (délocalisations, précarité, chômage) et environnementaux (pollutions diverses, épuisement des ressources) des activités menées par les firmes transnationales parce qu’elles sont souvent aussi puissantes qu’eux.
Les États membres de l’Union européenne ne s’entendent pas sur l’augmentation de la taxation des GAFAM qui profitent de l’existence de paradis fiscaux dans l’Union européenne (Irlande, Luxembourg) pour payer moins d’impôts et de charges patronales.
Le lobbying (action consistant à faire pression sur des décideurs pour obtenir des décisions favorables) exercé par les firmes leur permet d’influencer les décisions économiques et sociales des États à leur avantage (allègement de la fiscalité, assouplissement du droit du travail…).
Les États membres de l’Union européenne ne s’entendent pas sur l’augmentation de la taxation des GAFAM qui profitent de l’existence de paradis fiscaux dans l’Union européenne (Irlande, Luxembourg) pour payer moins d’impôts et de charges patronales.
Le lobbying (action consistant à faire pression sur des décideurs pour obtenir des décisions favorables) exercé par les firmes leur permet d’influencer les décisions économiques et sociales des États à leur avantage (allègement de la fiscalité, assouplissement du droit du travail…).
De nombreuses organisations internationales visent à favoriser le multilatéralisme (système de relations internationales privilégiant les négociations et la coopération) par la régulation.
L’Organisation mondiale du commerce (Genève) défend l’intensification des échanges entre les
États. Le Fonds monétaire international (Washington) veille à la stabilité du système financier et monétaire mondial. La Banque mondiale (Washington) accorde des prêts aux pays en développement, en contrepartie de réformes économiques libérales.
Cette gouvernance (manière de gouverner ou d’exercer un pouvoir impliquant plusieurs acteurs à différentes échelles) étant largement dominée par des pays occidentaux, les nouvelles puissances (Brésil, Inde…) réclament une meilleure représentativité au nom de leur poids démographique et de leur puissance économique. Pour l’instant, les occidentaux ne semblent pas vouloir donner davantage de place aux puissances émergentes dans la gouvernance.
L’Organisation mondiale du commerce (Genève) défend l’intensification des échanges entre les
États. Le Fonds monétaire international (Washington) veille à la stabilité du système financier et monétaire mondial. La Banque mondiale (Washington) accorde des prêts aux pays en développement, en contrepartie de réformes économiques libérales.
Cette gouvernance (manière de gouverner ou d’exercer un pouvoir impliquant plusieurs acteurs à différentes échelles) étant largement dominée par des pays occidentaux, les nouvelles puissances (Brésil, Inde…) réclament une meilleure représentativité au nom de leur poids démographique et de leur puissance économique. Pour l’instant, les occidentaux ne semblent pas vouloir donner davantage de place aux puissances émergentes dans la gouvernance.
Les puissances économiques les plus anciennes (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie,
Japon, Royaume-Uni) se sont organisées en groupes de concertation pour protéger leurs
intérêts : lors des sommets du G7 (« Groupe des 7 », fondé au sommet de Rambouillet en 1975),
leurs représentants tentent de coordonner leurs politiques.
• Plus récemment, cette organisation s’est élargie aux pays émergents, avec la création du G20
(« Groupe des 20 », fondé au sommet de Washington en 1999). Certaines instances
internationales témoignent de la coopération entre les États et les firmes transnationales
(comme le forum économique mondial de Davos, en Suisse). Il est contesté par la tenue d’un
contre-forum, le forum social mondial, dont le dernier a eu lieu à Salvador au Brésil en 2018.
Japon, Royaume-Uni) se sont organisées en groupes de concertation pour protéger leurs
intérêts : lors des sommets du G7 (« Groupe des 7 », fondé au sommet de Rambouillet en 1975),
leurs représentants tentent de coordonner leurs politiques.
• Plus récemment, cette organisation s’est élargie aux pays émergents, avec la création du G20
(« Groupe des 20 », fondé au sommet de Washington en 1999). Certaines instances
internationales témoignent de la coopération entre les États et les firmes transnationales
(comme le forum économique mondial de Davos, en Suisse). Il est contesté par la tenue d’un
contre-forum, le forum social mondial, dont le dernier a eu lieu à Salvador au Brésil en 2018.
Conclusion
• Les coopérations entre États favorisent l’intégration à l’échelle mondiales (sommets internationaux,
organisations internationales…) mais surtout à l’échelle régionale (création d’organisations régionales
favorisant les flux comme l’Union européenne, l’ACEUM, le Mercosur…).
• Mais des tensions remettent en cause cette coopération (logiques protectionnistes, fermetures des
frontières aux flux migratoires…) et génèrent des conflits entre les différents acteurs (contestation des
effets sociaux et environnementaux de la mondialisation)
• Les coopérations entre États favorisent l’intégration à l’échelle mondiales (sommets internationaux,
organisations internationales…) mais surtout à l’échelle régionale (création d’organisations régionales
favorisant les flux comme l’Union européenne, l’ACEUM, le Mercosur…).
• Mais des tensions remettent en cause cette coopération (logiques protectionnistes, fermetures des
frontières aux flux migratoires…) et génèrent des conflits entre les différents acteurs (contestation des
effets sociaux et environnementaux de la mondialisation)
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