La Révolution française et l'Empire: une nouvelle conception de la Nation
En quoi la situation de crise dans laquelle se situe le royaume de France en 1789 mène à des changements profonds qui permettent de parler de “révolution“ ?
La prise de la Bastille et l’arrestation du gouverneur M. de Launay le 14 juillet 1789, huile sur toile anonyme
. Peut-on dater le début de la Révolution française de la prise de la Bastille le 14 juillet 1789 ?
. Que s’est-il passé le 14 juillet 1789 à la Bastille ? En quoi cet événement peut- il être qualifié de “révolutionnaire“?
. Quels sont les acteurs impliqués dans cet événement ? Qu’ont-ils en commun ? Qu’est-ce qui les différencie ?
. Qui est l'auteur de cette toile? Tentez d’élaborer le profil qui aurait pu être le sien et profitez-en pour interroger la validité historique de cette toile en tant que source historique.
. Que s’est-il passé le 14 juillet 1789 à la Bastille ? En quoi cet événement peut- il être qualifié de “révolutionnaire“?
. Quels sont les acteurs impliqués dans cet événement ? Qu’ont-ils en commun ? Qu’est-ce qui les différencie ?
. Qui est l'auteur de cette toile? Tentez d’élaborer le profil qui aurait pu être le sien et profitez-en pour interroger la validité historique de cette toile en tant que source historique.
a) Peut-on dater le début de la Révolution française de la prise de la Bastille le 14 juillet 1789 ? Justifiez votre réponse. Non, évocation des états-généraux, du renvoi de Necker...
b) Que s’est-il passé le 14 juillet 1789 à la Bastille ? En cet événement peut-être qualifié de “révolutionnaire“? La violence contre un symbole de la monarchie fait du 14 juillet un événement révolutionnaire, ce qui permet d’introduire ici la notion de “révolution“ (transformations brusques et profondes dans les structures économiques, sociales, politiques... de l’ordre existant)
c) Quels sont les acteurs impliqués dans cet événement ? Qu’ont-ils en commun ? Qu’est-ce qui les différencie ? La notice évoque “la foule“ (terme vague se référent ici ceux qui ne portent pas d’uniforme et qui permet d’introduire l’idée de “peuple“) et les “gardes nationaux“ reconnaissables à leur uniforme. Ils ont en commun la volonté de renverser un symbole monarchique, d’instaurer une nouvelle souveraineté nationale (introduction ici de l’idée de “souveraineté nationale“ et de “nation“). Une rapide analyse des participants permet de mettre en avant les différences : certains révolutionnaires portent des uniformes et sont équipés d’armes (l’uniforme bleu est celui de la garde nationale), d’autres sont armés de manière rudimentaire et habillés de manière plus simple et peuvent orienter vers les sans-culottes, d’autres enfin s’apparent plus à une bourgeoisie citadine reconnaissable au port de la cocarde tricolore, symbole de la milice bourgeoise parisienne. La réflexion permet ici d’orienter vers les élèves autour de la diversité des acteurs révolutionnaires, de leurs statuts et origines et donc potentiellement de projets révolutionnaires divergents. Le tableau représente autant la concorde qu’il indique les désaccords à venir
d) L’auteur de cette toile n’est pas connu. Tentez d’élaborer le profil qui aurait pu être le sien et profitez-en pour interroger la validité historique de cette toile en tant que source historique. Peinture réalisée au XVIIIème, d’après la notice du musée du château de Versailles entre 1789 et 1791. L’auteur est un contemporain qui a pu assister aux évènements, acquis aux idées révolutionnaires. Il retranscrit une certaine atmosphère, le tableau n’est donc en soi pas à invalider comme source. Néanmoins une représentation à comprendre comme une œuvre de “propagande révolutionnaire“ mettant en avant un élan partagé à la fois par le peuple parisien et les représentants municipaux, ce qui a déjà été interrogé avec la réponse à la question c)
La Révolution française est un événement majeur de la fin du XVIII siècle. Née des difficultés de la monarchie et des contestations de l’absolutisme, elle marque une rupture totale avec l’ancien régime (la période précédente) dans le domaine politique, mais aussi économique, social et culturel.
La France se modernise et change de visage. Un nouvel univers politique et social émerge : les Français n’étaient que des sujets, ils deviennent des citoyens impliqués dans la vie politique d’une nation souveraine unifiée. Mais cette période crée aussi des divisions durables dans la société française, entre les plus progressistes et les plus conservateurs. Parallèlement les Français étendent leur influence à une grande partie de l'Europe diffusant ainsi une notion nouvelle, désormais placée au cœur de la vie politique, la Nation
Dans quelles mesures la Révolution et l’Empire ont-ils contribué à faire émerger et diffuser une nouvelle conception de la nation ?
La France se modernise et change de visage. Un nouvel univers politique et social émerge : les Français n’étaient que des sujets, ils deviennent des citoyens impliqués dans la vie politique d’une nation souveraine unifiée. Mais cette période crée aussi des divisions durables dans la société française, entre les plus progressistes et les plus conservateurs. Parallèlement les Français étendent leur influence à une grande partie de l'Europe diffusant ainsi une notion nouvelle, désormais placée au cœur de la vie politique, la Nation
Dans quelles mesures la Révolution et l’Empire ont-ils contribué à faire émerger et diffuser une nouvelle conception de la nation ?
Mots clés:
Révolution. Nation. Citoyenneté. Souveraineté. République. Empire. Europe. Guerre, droits de l'homme,
constitution, suffrage universel, suffrage censitaire
Révolution. Nation. Citoyenneté. Souveraineté. République. Empire. Europe. Guerre, droits de l'homme,
constitution, suffrage universel, suffrage censitaire
A. Une nouvelle conception de la nation reposant sur la citoyenneté : La DDHC ou l'Etat de droit inventé.
Comment passer de la souveraineté royale à l’affirmation de la Nation souveraine ?
1) Les difficultés et la chute de la monarchie entraînent des pratiques politiques nouvelles...
« Nous avons besoin du concours de nos fidèles sujets pour nous aider à surmonter toutes les difficultés où nous nous trouvons relativement à l’état de nos finances, et pour établir, suivant nos vœux, un ordre constant et invariable dans toutes les parties du gouvernement, qui intéressent le bonheur de nos sujets et la prospérité de notre royaume.
« Ces grands motifs nous ont déterminé à convoquer l’assemblée des États de toutes les provinces de notre obéissance, tant pour nous conseiller et nous assister dans toutes les choses qui seront mises sous ses yeux, que pour nous faire connaître les souhaits et les doléances de nos peuples ; de manière que, par une mutuelle confiance et par un amour réciproque entre le souverain et ses sujets, il soit apporté, le plus promptement possible, un remède efficace aux maux de l’État, et que les abus de tout genre soient prévenus et réformés par de bons et solides moyens qui assurent la félicité publique, et qui nous rendent, à nous particulièrement, le calme et la tranquillité dont nous sommes privés depuis si longtemps. « A ces causes, nous vous avertissons et signifions que notre volonté est de commencer à tenir les États libres et généraux de notre royaume, au lundi 27 avril prochain, en notre ville de Versailles, où nous entendons et désirons que se trouvent aucuns des plus notables personnages de chaque province, bailliage et sénéchaussée. |
Art. 1. Que soit formée aux états [généraux] une Constitution de nature à mettre en sûreté sous la protection du roi et des lois les personnes et biens des habitants des campagnes.
Art. 2. Que tous les impôts établis ou à établir […] soient également supportés et payés par le clergé, la noblesse, les privilégiés et le tiers état, à raison de la fortune et des facultés de chacun. […] Art. 15. Qu’il soit formé une nouvelle constitution pour l’administration de cette province où le tiers état aura la moitié des représentants, où l’on votera par tête, et que les plaintes et les demandes de paroisses et communautés y soient entendues […]. Art. 27. Que la circulation soit libre de province à province. […] Art. 29. Que tous droits de chasse soient supprimés, étant désastreux pour les biens des campagnes. […] Extraits du cahier de doléances du tiers état d’Arbigny, 1789, archives départementales de l’Ain, 52 B 11. |
Constitution de l'Assemblée nationale et serment des députés à Versailles le 17 juin 1789 ; estampe de J.M. Moreau - Source : BnF Gallica
« L’Assemblée, délibérant après la vérification des pouvoirs, reconnaît que cette assemblée est déjà composée des représentants envoyés directement par les quatre-vingt-seize centièmes au moins de la Nation.
Une telle masse de députation ne saurait rester inactive par l’absence des députés de quelques bailliages ou de quelques classes de citoyens ; car les absents qui ont été appelés ne peuvent point empêcher les présents d’exercer la plénitude de leurs droits, surtout lorsque l’exercice de ces droits est un devoir impérieux et pressant.
De plus, puisqu'il n’appartient qu’aux représentants vérifiés de concourir à former le voeu national et que tous les représentants vérifiés doivent être dans cette assemblée, il est encore indispensable de conclure qu’il lui appartient et qu’il n’appartient qu’à elle d’interpréter et de présenter la volonté générale de la nation ; il ne peut exister entre le trône et cette assemblée aucun veto, aucun pouvoir négatif.
L’Assemblée déclare donc que l’œuvre commune de la restauration nationale peut et doit être commencée sans retard, par les députés présents, et qu’ils doivent la suivre sans interruption comme sans obstacle.
La dénomination d’Assemblée nationale est la seule qui convienne à l’Assemblée dans l’état actuel des choses, soit parce que les membres qui la composent sont les seuls représentants légitimement et publiquement connus et vérifiés, soit parce qu’ils sont envoyés directement par la presque totalité de la Nation, soit enfin parce que la représentation étant une et indivisible aucun des députés, dans quelque ordre ou classe qu’il soit choisi, n’a le droit d’exercer ses fonctions séparément de la présente Assemblée...
Une telle masse de députation ne saurait rester inactive par l’absence des députés de quelques bailliages ou de quelques classes de citoyens ; car les absents qui ont été appelés ne peuvent point empêcher les présents d’exercer la plénitude de leurs droits, surtout lorsque l’exercice de ces droits est un devoir impérieux et pressant.
De plus, puisqu'il n’appartient qu’aux représentants vérifiés de concourir à former le voeu national et que tous les représentants vérifiés doivent être dans cette assemblée, il est encore indispensable de conclure qu’il lui appartient et qu’il n’appartient qu’à elle d’interpréter et de présenter la volonté générale de la nation ; il ne peut exister entre le trône et cette assemblée aucun veto, aucun pouvoir négatif.
L’Assemblée déclare donc que l’œuvre commune de la restauration nationale peut et doit être commencée sans retard, par les députés présents, et qu’ils doivent la suivre sans interruption comme sans obstacle.
La dénomination d’Assemblée nationale est la seule qui convienne à l’Assemblée dans l’état actuel des choses, soit parce que les membres qui la composent sont les seuls représentants légitimement et publiquement connus et vérifiés, soit parce qu’ils sont envoyés directement par la presque totalité de la Nation, soit enfin parce que la représentation étant une et indivisible aucun des députés, dans quelque ordre ou classe qu’il soit choisi, n’a le droit d’exercer ses fonctions séparément de la présente Assemblée...
Motion rédigée par l’abbé Sieyès, député du tiers-état, 17 juin 1789
L’ouverture des Etats généraux à Versailles le 5 mai 1789 par Auguste Couder 1839. Huile sur toile.
La Nuit du 4 août 1789, gravure de Isidore Stanislas Helman
L’année 1789 est un formidable accélérateur politique et social. L’ancien régime engoncé dans ses pesanteurs s’est effondré face à l’émergence de nouvelles forces politiques.
De sujets les Français deviennent citoyens. Ces changements impliquent de construire un nouveau régime politique, social, juridique, administratif ; d’établir un nouvel ordre propre à pacifier la France, gérer la rupture ; poursuivre ou arrêter la Révolution, quelle place réserver au roi ?
De sujets les Français deviennent citoyens. Ces changements impliquent de construire un nouveau régime politique, social, juridique, administratif ; d’établir un nouvel ordre propre à pacifier la France, gérer la rupture ; poursuivre ou arrêter la Révolution, quelle place réserver au roi ?
2)... qui font émerger une société nouvelle.
Carte des départements à la révolution
LA LIBERTÉ. NANINE Jeanne-Louise Vallain, dite (1767 - 1815)
© Musée de la Révolution française, Vizille |
GROS Antoine-Jean (1771 - 1835)
© Photo RMN-Grand Palais |
La fête de la Fédération, le 14 juillet 1790, au Champ de Mars, à Paris.
Tableau de Charles Thévenin.
Tableau de Charles Thévenin.
3) Évolutions et ruptures:
L’exécution de Louis XVI (21 janvier 1793)
B) La République dans la tourmente (janvier 1793 / novembre 1799)
1) La "terreur":la République légitime la violence
La nuit du 9 au 10 thermidor an II, gravure coloriée de Jean-Joseph-François Tassaert d'après Fulchran-Jean Harriet, musée Carnavalet, vers 1796.
2) la République conservatrice: le Directoire (juillet 1794 / nov 1799)
Orangerie du parc de Saint-Cloud, coup d'État des 18-19 brumaire an VIII. Le général Bonaparte au Conseil des Cinq-Cents, à Saint-Cloud. 10 novembre 1799 par François Bouchot, 1840, château de Versailles.
C) L'expérience napoléonienne (novembre 1799 / juin 1815)
1) Du Consulat à l’Empire : un pouvoir autoritaire pour terminer la Révolution ?
Sacre de l'empereur Napoléon Ier et couronnement de l'impératrice Joséphine tableau peint entre 1805 et 1807 par Jacques-Louis David, musée du louvre
2) Une société réorganisée et encadrée: les "masses de granit"
« Croyez-vous que la République soit définitivement acquise ? Vous vous tromperiez fort. Nous sommes maîtres de la faire, mais nous ne l’avons pas, et nous ne l’aurons pas, si nous ne jetons pas sur le sol de France quelques masses de granit. »
Cette expression désigne donc l’ensemble des réalisations civiles de Bonaparte c’est-à-dire toutes les modifications effectuées à l’intérieur de la société française entre 1800 et 1808 . L’objectif est d’améliorer le fonctionnement du pays après plusieurs années de république jugées inefficaces.
Cette expression « masses de granit » est utilisée pour signifier l’aspect volumineux et durable de ces modifications. Tout comme il est impossible de déplacer un bloc de granit, il devra être impossible de faire disparaître la société nouvelle voulue par Napoléon Bonaparte.
Cette expression désigne donc l’ensemble des réalisations civiles de Bonaparte c’est-à-dire toutes les modifications effectuées à l’intérieur de la société française entre 1800 et 1808 . L’objectif est d’améliorer le fonctionnement du pays après plusieurs années de république jugées inefficaces.
Cette expression « masses de granit » est utilisée pour signifier l’aspect volumineux et durable de ces modifications. Tout comme il est impossible de déplacer un bloc de granit, il devra être impossible de faire disparaître la société nouvelle voulue par Napoléon Bonaparte.
Anne-Louis Girodet, Napoléon en costume impérial, 1812, huile sur toile, 256 x 183 cm, Bowes Museum, Londres.
Revêtu de tous les attributs impériaux (couronne de lauriers, sceptre à l’aigle, manteau de règne), Napoléon étend sa main sur le Code civil. Le texte est adossé au globe, symbole de sa vaste diffusion.
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3) l'éphémère hégémonie française
La Grande Armée est d’abord le nom donné par Napoléon aux troupes destinées à envahir l’Angleterre. Ce terme désignera ensuite toute son armée, en raison de sa taille : ce sont plus de 600 000 hommes qui pénètrent en Russie quelques années plus tard.
Art. 1er – Dans les pays qui sont ou seront occupés par les armées de la République, les généraux proclameront sur-le-champ, au nom de la nation française, la souveraineté du peuple, la suppression de toutes les autorités établies, des impôts ou contributions existants, […] de la noblesse et généralement de tous les privilèges.
Art. 2 – Ils annonceront au peuple qu’ils lui apportent paix, secours, fraternité, liberté et égalité, et ils le convoqueront de suite en assemblées pour créer et organiser une administration et une justice provisoires […].
Art. 2 – Ils annonceront au peuple qu’ils lui apportent paix, secours, fraternité, liberté et égalité, et ils le convoqueront de suite en assemblées pour créer et organiser une administration et une justice provisoires […].
- ■ Décret de la Convention, 15 décembre 1792.
« Lorsqu’on entendit parler des droits communs à tous les hommes, de la liberté vivifiante et de l’égalité chérie, qui pourrait nier qu’il n’ait senti son coeur s’élever ? Chacun alors espéra jouir de son existence ; les chaînes qui assujettissaient tant de pays (…) semblaient se délier. Tous les peuples opprimés ne tournaient-ils pas leurs regards vers la capitale du monde ? (…) La guerre commença, et les Français en bataillons armés s’approchèrent ; mais ils parurent apporter le don de l’amitié. L’effet répondit d’abord à cette apparence ; tous avaient l’âme élevée ; ils plantèrent gaiement les arbres riants de la liberté, nous promettant de ne pas envahir nos possessions ni le droit de nous régir nous-mêmes. (…)
Mais bientôt le ciel se noircit : une race d’hommes pervers, indignes d’être l’instrument du bien, disputa les fruits de la domination ; ils se massacrèrent entre eux, opprimèrent les peuples voisins, leurs frères nouveaux, et leurs envoyèrent des essaims d’hommes rapaces. Tous nous pillèrent, tous accumulèrent nos dépouilles ; ils semblaient n’avoir d’autre crainte que de laisser échapper quelque chose de ce pillage pour le lendemain. (…) Nous n’eûmes tous que la seule pensée, et nous fîmes tous le serment de venger des outrages nombreux et la perte amère d’une espérance doublement trompée. »
extraits de Johann Wolfgang GOETHE, Hermann et Dorothée, 1797.
Mais bientôt le ciel se noircit : une race d’hommes pervers, indignes d’être l’instrument du bien, disputa les fruits de la domination ; ils se massacrèrent entre eux, opprimèrent les peuples voisins, leurs frères nouveaux, et leurs envoyèrent des essaims d’hommes rapaces. Tous nous pillèrent, tous accumulèrent nos dépouilles ; ils semblaient n’avoir d’autre crainte que de laisser échapper quelque chose de ce pillage pour le lendemain. (…) Nous n’eûmes tous que la seule pensée, et nous fîmes tous le serment de venger des outrages nombreux et la perte amère d’une espérance doublement trompée. »
extraits de Johann Wolfgang GOETHE, Hermann et Dorothée, 1797.
Pour celles et ceux qui veulent en savoir plus sur la campagne de Russie de 1812
Le 15 juillet, Napoléon monte sur le Bellérophon avec le dernier carré de fidèles et arrive à Plymouth dix jours plus tard, où sa présence suscite une incroyable vague de curiosité. Le 31 juillet 1815, il apprend qu’il va être envoyé à Sainte-Hélène, à 7000 kilomètres au sud de l’Angleterre et à 1200 kilomètres de l’Afrique, au milieu de l’Atlantique. |
Conclusion
La période révolutionnaire a joué un rôle clef dans la construction de la nation et ce, pour au moins trois raisons :
La période révolutionnaire a joué un rôle clef dans la construction de la nation et ce, pour au moins trois raisons :
- La Révolution a d’abord parachevé l’unité nationale, en mettant fin aux particularismes (sociaux ou administratifs) de la France d’Ancien Régime.
- La Révolution a aussi accéléré la prise de conscience de l’appartenance à une communauté nationale – autrement dit, elle a renforcé le sentiment national.
- Enfin, sur le plan politique, la Révolution a permis le transfert de la souveraineté du roi à la nation – bref, elle a vu l’émergence de la nation comme acteur politique.