De 1945 à nos jours, la démocratie s’approfondit en France. Dès la Libération, le Gouvernement provisoire de la République française prend des mesures rétablir la République, rendre leurs droits aux citoyens tout en étendant le droit de vote aux femmes. Dans le cadre de la reconstruction du pays et des années qui la suivent les institutions françaises s’adaptent à une société en plein changement qui aspire à plus de démocratie.
La constitution de la Ve République, née en 1958, est amendée à plusieurs reprises à cet effet.
Comment la démocratie s’est-elle développée en France depuis 1945 ?
La constitution de la Ve République, née en 1958, est amendée à plusieurs reprises à cet effet.
Comment la démocratie s’est-elle développée en France depuis 1945 ?
A) les évolutions du modèle républicain depuis 1944
Le Gouvernement provisoire de la République
française – ou GPRF – remplace le Comité français de libération nationale le
3 juin 1944. Le GPRF gouverne jusqu’à l’instauration de la
IVe République en 1946.
Le retour à la démocratie s’illustre en particulier par l’organisation d’élections. En 1945, les Françaises votent pour la première fois pour élire l’Assemblée constituante.
Il importe de distinguer deux notions qu’on confond parfois : la démocratie et la République.
La République est l’organisation politique d'un État où le pouvoir est non héréditaire, partagé et exercé par les représentants élus. Les détenteurs du pouvoir l’ont donc reçu de l’élection et non par hérédité comme dans une monarchie.
Dans une démocratie, le pouvoir appartient au peuple et certaines valeurs sont respectées (liberté d’expression, de conscience).
Ces deux notions sont proches mais pas similaires. Ainsi, il existe des République (le chef d’État est élu) non démocratique comme la Chine, mais aussi des démocraties non républicaines comme le Royaume-Uni, une monarchie héréditaire.
La République est l’organisation politique d'un État où le pouvoir est non héréditaire, partagé et exercé par les représentants élus. Les détenteurs du pouvoir l’ont donc reçu de l’élection et non par hérédité comme dans une monarchie.
Dans une démocratie, le pouvoir appartient au peuple et certaines valeurs sont respectées (liberté d’expression, de conscience).
Ces deux notions sont proches mais pas similaires. Ainsi, il existe des République (le chef d’État est élu) non démocratique comme la Chine, mais aussi des démocraties non républicaines comme le Royaume-Uni, une monarchie héréditaire.
La constitution de la IVe République (1946 / 1958) accorde beaucoup de poids au pouvoir législatif (ex: la double investiture).
Marqué par une grande instabilité gouvernementale (majorité parlementaire difficile à trouver à cause du scrutin à la proportionnelle) et enlisé dans les guerres coloniales, ce régime politique se trouve rapidement fragilisé |
À partir de 1945, l’État met en place des systèmes de solidarité visant à assurer une vie décente à ses administrés...c'est la naissance de l'Etat Providence.
Parmi toutes les décisions qui sont prises à cet effet, deux sont particulièrement importantes : la sécurité sociale ainsi que l’instauration de salaires et d’allocations permettant de lutter contre l’extrême pauvreté.
La sécurité sociale est créée en 1945. Elle est financée et gérée par les employeurs et les salariés. Elle est destinée à couvrir les principaux risques auxquels sont confrontés les Français : maladie, vieillesse, chômage. Elle distribue également des allocations familiales afin de soutenir la démographie dans le pays. |
À la Libération, l’État devient par ailleurs un véritable acteur de l’économie française. Il s’engage dans la voie du dirigisme économique pour faire face à la pénurie, reconstruire et moderniser le pays. Cela passe par de nombreuses réformes dont : • La nationalisation Elle s’applique alors au secteur énergétique mais aussi aux transports, à l’électricité, aux grandes banques et aux grandes compagnies d’assurances. L’objectif est alors de contrôler les secteurs vitaux de l’économie. • La planification Il s’agit alors de fixer par un comité d’experts les orientations et les objectifs assignés à l’économie française par l’État. Le principal acteur de la planification est Jean Monnet |
Le 13 mai 1958, avec le soutien de l’armée, les colons d’Algérie appellent le général de Gaulle à prendre le pouvoir. Il accepte à condition de pouvoir changer la constitution et de créer une nouvelle République.
De Gaulle s’entoure de juristes et de conseillers comme Michel Debré pour élaborer le texte de la Cinquième République. C’est un régime de compromis : tout en accroissant les pouvoirs de l’exécutif comme le souhaite le Général, il conserve un régime parlementaire comme l’ont exigé les parlementaires. La Constitution, qui instaure un régime semi-présidentiel, est présentée par de Gaulle le 4 septembre, place de la République. |
visite à Annonay (Ardèche) le 24 septembre 1961
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Premier président de la Ve République élu en décembre 1958 par les grands électeurs à près de 80%, de Gaulle veille à entretenir un lien particulier avec le peuple. Il multiplie les bains de foule, organise plusieurs référendums, utilise habillement les médias audiovisuels. |
Dans un contexte politique et électoral délicat pour les gaullistes, le général profite de la vague d’émotion déclenchée par un attentat manqué de peu contre sa personne en 1962 pour annoncer un referendum sur l’élection du président de la République au suffrage universel direct. Il souhaite par cette réforme renforcer la légitimité présidentielle en faisant du chef de l’État l’élu de tous les Français, renforcer donc son autorité présente ainsi que celle de son successeur. Le référendum remporte 62 % de « oui ». Dès lors, l’élection présidentielle devient le moment clé de la vie politique nationale et modifie le fonctionnement des institutions pour les décennies à venir : domination du président, tendance à la bipolarisation de la vie politique, rôle majeur de l’élection présidentielle |
La Ve République est ainsi très marquée par la figure et l’empreinte du général De Gaulle. Pour ses successeurs, il s’agit souvent d’assumer ou de trancher avec cet héritage parfois pesant et toujours érigé en référence. Mais jamais la Ve République n’est remise en cause dans ses fondements et assez peu de réformes constitutionnelles sont votées.
En 1981, le premier président socialiste de la Ve République, F. Mitterrand, est élu, puis réélu en 1988. Il y a alors alternance entre la droite et la gauche. Des périodes de cohabitation entre un président de gauche et un premier ministre de droite , ou l’inverse, ont lieu sans créer de crise du régime (à 3 reprises (1986-1988, gouvernement Chirac sous Mitterrand ; 1993-1995, gouvernement Balladur sous Mitterrand ; 1997-2002, gouvernement Jospin sous Chirac). |
En 2000, l’alignement et la synchronisation du mandat présidentiel, écourté à 5 ans, sur celui des députés afin d’éviter les cohabitations: le quinquennat remplace le septennat à l’initiative de Jacques Chirac.
En 2008, le nombre de mandats présidentiels successifs est limité à deux.
En 2008, le nombre de mandats présidentiels successifs est limité à deux.
Par ailleurs, si les femmes françaises ont obtenu le droit de vote et celui d’être élues en 1944, elles sont trop peu nombreuses à siéger au Parlement. Aussi, la loi sur la parité de 2000 cherche-t-elle à corriger ce déséquilibre. Pour la XVe législature (depuis juin 2017),l’Assemblée nationale comporte 39% de femmes. |
B) les transformations de la société: