La sortie de la Première Guerre mondiale est un long processus. Des traités de paix s’échelonnent de 1918 à 1923. Ils sont inspirés par les principes du président américain Wilson comme le droit des peuples à l’autodétermination. L’Europe des empires de 1914 laisse place en 1923 à une Europe des nations.
La paix est difficile à instaurer, de nombreux conflits persistent. La guerre civile russe dure jusqu’en 1922. Les nouvelles frontières sont contestées et provoquent des déplacements de populations. Dans les colonies,
les revendications à l’autonomie sont réprimées.
La sortie de guerre est longue et difficile, tant à l’échelle des États qu’à l’échelle des individus. Les 10 millions de morts et disparus endeuillent durablement les sociétés. Les mémoires du conflit se construisent autour de l’hommage aux morts
La paix est difficile à instaurer, de nombreux conflits persistent. La guerre civile russe dure jusqu’en 1922. Les nouvelles frontières sont contestées et provoquent des déplacements de populations. Dans les colonies,
les revendications à l’autonomie sont réprimées.
La sortie de guerre est longue et difficile, tant à l’échelle des États qu’à l’échelle des individus. Les 10 millions de morts et disparus endeuillent durablement les sociétés. Les mémoires du conflit se construisent autour de l’hommage aux morts
Comment se manifeste l’empreinte de la guerre sur les relations internationales et les sociétés après 1918 ?
A) Du désordre de la guerre à l’espoir d’un nouvel ordre international
1. Mettre fin aux combats
• De décembre 1917 à novembre 1918, six armistices sont signés en Europe. Les armées entament la démobilisation militaire progressive des troupes engagées dans la guerre. L’annonce des armistices est accueillie avec soulagement et enthousiasme par les combattants et les civils. Mais elle ne signifie pas la fin des hostilités. À l’Est, les combats se poursuivent, par exemple entre la Pologne et la Russie. |
• Après les armistices signés par ses alliés, l’Allemagne, défaite militairement et en proie à une explosion révolutionnaire, signe à Rethondes, au nord-est de Paris, le dernier armistice de la guerre. Il prend effet le 11 novembre 1918 à 11 heures.
Ses clauses prévoient que les troupes allemandes se retirent immédiatement des zones occupées. Elles visent à empêcher l’Allemagne de reprendre les combats en exigeant la livraison aux vainqueurs d’une partie importante de son armement
Ses clauses prévoient que les troupes allemandes se retirent immédiatement des zones occupées. Elles visent à empêcher l’Allemagne de reprendre les combats en exigeant la livraison aux vainqueurs d’une partie importante de son armement
La foule des parisiens manifeste sa joie sur les Grands Boulevards, le 11 novembre 1918, à la suite de la signature de l'armistice.
2. Établir de nouvelles relations internationales
le programme du président américain a pour objectif de réorganiser le monde, notamment territorialement. Cette réorganisation s’appuie sur le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. S’appuyant sur le passé colonial de son pays, Wilson appelle ainsi à un droit des peuples colonisés à l’auto-détermination. De même, dans le point 13, Wilson propose la restauration d’un État polonais conformément au principe des nationalités. C’est également dans le même sens qu’il préconise le règlement des contentieux territoriaux issus du XIXe siècle, comme le retour de l’Alsace-Moselle à la France par exemple. Une partie du programme wilsonien prévoit la réorganisation du monde sur les principes de nationalité et de souveraineté. Le règlement des questions territoriales, selon le droit et non la force, doit permettre d’établir une paix durable. D’autre part, pour parvenir à cette paix durable et en comprendre les mécanismes, Wilson revient de manière indirecte sur les causes de la Première Guerre mondiale : la « diplomatie secrète » ou le système des alliances au point 1 ; la guerre sous-marine à outrance au point 2 ; les rivalités économiques entre puissances au point 3 ; la course aux armements au point 4. |
En pointant du doigt les causes de la guerre, Wilson énonce finalement les principes, tirés de la
tradition américaine, sur lesquels doit reposer le nouvel ordre mondial :
. le libéralisme économique à travers les points 2 et 3 ; le désarmement et la diplomatie ouverte. Cette diplomatie doit s’appuyer sur la création d’un organisme permanent de sécurité collective tel que présenté au point 14.
L’ordre européen issu du congrès de Vienne en 1815 et qui a régi les relations internationales jusqu’en 1914 ne reposait pas sur une structure formelle. C’est pourquoi le président américain propose de lui
donner un cadre fixe. Les États-Unis prendraient donc part à cette organisation, rompant avec leur tradition isolationniste.
tradition américaine, sur lesquels doit reposer le nouvel ordre mondial :
. le libéralisme économique à travers les points 2 et 3 ; le désarmement et la diplomatie ouverte. Cette diplomatie doit s’appuyer sur la création d’un organisme permanent de sécurité collective tel que présenté au point 14.
L’ordre européen issu du congrès de Vienne en 1815 et qui a régi les relations internationales jusqu’en 1914 ne reposait pas sur une structure formelle. C’est pourquoi le président américain propose de lui
donner un cadre fixe. Les États-Unis prendraient donc part à cette organisation, rompant avec leur tradition isolationniste.
En janvier 1918, dans une déclaration au Congrès américain, le président des États-Unis Woodrow Wilson énonce un programme en quatorze points pour mettre fin à la guerre et préparer la paix. Il fixe ainsi les règles des négociations des traités à venir. Au nom du principe des nationalités, il annonce la création de la Pologne pour que les Polonais aient un État. En évoquant le droit des peuples à choisir la forme de leur gouvernement, il soulève également un grand espoir dans les colonies. Les peuples colonisés, qui ont participé à l’effort de guerre, espèrent obtenir plus d’autonomie |
Garantir une paix durable entre les nations est au cœur de l’idéal wilsonien. Pour cela, le président américain défend le principe d’une diplomatie transparente entre les États et la mise en place d’un système de sécurité collective.
Cet idéal s’incarne dans la création d’une instance de coopération internationale, la Société des Nations (SDN), voulue comme la clé de voûte du nouvel ordre mondial.
Cet idéal s’incarne dans la création d’une instance de coopération internationale, la Société des Nations (SDN), voulue comme la clé de voûte du nouvel ordre mondial.
De janvier à juin 1919, les belligérants sont rassemblés à Paris pour élaborer la paix. Mais la conférence se réduit rapidement au cercle des quatre grands vainqueurs : États-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie. Les vaincus qui ne peuvent participer aux discussions, ni défendre leurs intérêts reçoivent les conditions des traités sans pouvoir les modifier. L’idéal wilsonien d’une diplomatie ouverte se confronte aux rancœurs et aux réalités géopolitiques d’une Europe meurtrie par la guerre |
. Traité de Versailles le 28 juin 1919, traité de paix entre l'Allemagne et les alliés
- Traité de Saint-Germain-en-Laye le 10 septembre 1919, traité de paix entre l'Autriche et les alliés.
- Traité de Neuilly le 27 novembre 1919, traité de paix entre la Bulgarie et les alliés.
- Traité de Trianon le 4 juin 1920, traité de paix entre la Hongrie et les alliés.
- Traité de Sèvres le 10 août 1920, traité de paix entre l'ancien Empire ottoman et les alliés, remplacé par le traité de Lausanne.
3. La naissance d'une Europe nouvelle
Entre 1919 et 1920, différents traités mettent juridiquement fin à la guerre. Ils dessinent une Europe radicalement différente de celle de 1914. Les grands empires multinationaux (allemand, austro-hongrois, ottoman) sont morcelés par les traités. L’Allemagne perd ainsi 20% de sa superficie. Elle restitue à la France les territoires annexés en 1871. Pour remplacer les empires, plusieurs petits États, comme la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie, sont créés et définis par de nouvelles frontières.
Ces recompositions territoriales se heurtent à la difficulté de tracer des frontières dans une Europe où les minorités nationales sont imbriquées. Les litiges qui en résultent montrent la difficulté à concrétiser l’idéal wilsonien du principe des nationalités.
Certains peuples, comme les Polonais, obtiennent la création d’un État. La volonté de leur donner un accès à la mer Baltique par le corridor de Dantzig a pour effet de morceler l’Allemagne et de placer certains Allemands hors du pays. D’autres peuples contestent les frontières imposées. C’est le cas des Hongrois, dont certains se retrouvent en situation de minorité dans les États nouvellement créés, par exemple en Roumanie.
Certains peuples, comme les Polonais, obtiennent la création d’un État. La volonté de leur donner un accès à la mer Baltique par le corridor de Dantzig a pour effet de morceler l’Allemagne et de placer certains Allemands hors du pays. D’autres peuples contestent les frontières imposées. C’est le cas des Hongrois, dont certains se retrouvent en situation de minorité dans les États nouvellement créés, par exemple en Roumanie.
Les modifications territoriales et frontalières entraînent également des déplacements massifs de
populations. Les nouveaux pays rassemblent de nombreuses minorités nationales, par exemple la Tchécoslovaquie où vivent trois millions d’Allemands.
populations. Les nouveaux pays rassemblent de nombreuses minorités nationales, par exemple la Tchécoslovaquie où vivent trois millions d’Allemands.
La paix est difficile à établir.
Les divergences entre les vainqueurs s’expriment rapidement. L’Italie considère que sa victoire est « mutilée » car elle n’a pas obtenu l’ensemble des terres qui lui avaient été promises par ses alliés. Le Sénat américain refuse de ratifier le pacte de la SDN, entraînant le retrait des États-Unis du système de sécurité collective voulu par Wilson. Les vaincus dénoncent une paix injuste. Le traité de Versailles rend l’Allemagne et ses alliés responsables de la guerre, légitimant ainsi les demandes de réparation des vainqueurs pour les dommages subis. L’Allemagne reçoit cette exigence comme un « Diktat » et tente de limiter le paiement des réparations. |
En réaction, la France et la Belgique occupent militairement la région industrielle de la Ruhr en 1923 (photo ci dessus). Pourtant, en dépit de ses limites, la paix instituée par les traités est confirmée par la conférence de Locarno (Suisse) en 1925 et par l’entrée de l’Allemagne dans la SDN en 1926 |
B) Un nouveau désordre international
Pourquoi, dans les années 1920, des tensions et des conflits persistent-ils malgré les traités de paix ?
1. La guerre continue à l'est de l'Europe
Soldats polonais entrant à Kiev le 7 mai 1920
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Les combats cessent sur le front occidental en novembre 1918. Mais jusqu’en 1923, 27 conflits continuent à ensanglanter l’Europe, témoignant de la difficulté à sortir de la guerre et à faire la paix.
Ils prennent la forme de guerres civiles comme en Finlande et en Irlande, ou de guerres entre États issus des nouvelles frontières. C’est le cas de la Pologne et de la Russie bolchevique qu’une guerre oppose de février 1919 à mars 1921. La Pologne, en difficulté, reçoit une aide franco-britannique qui contribue à sa victoire. Celle-ci est entérinée par le traité de Riga |
En mars 1918, la Russie signe la paix de Brest-Litovsk avec l’Allemagne. Les combats ne cessent pas pour autant. La guerre civile oppose les bolcheviks au pouvoir (surnommés les « Rouges », couleur de la révolution communiste) aux opposants contre-révolutionnaires (les « Russes blancs », couleur associée à l’ancien régime politique des tsars). Les anciens alliés de la Russie, inquiets de la propagation de la révolution bolchevique en Europe, envoient 20 000 hommes combattre aux côtés des Blancs. La victoire des bolcheviks contraint les Russes blancs à quitter massivement le territoire. |
La guerre entre la Grèce et la Turquie (1919-1922) est une conséquence directe du démantèlement de l’Empire ottoman.
L’occupation par la Grèce de l’Anatolie occidentale provoque la réaction des nationalistes turcs dirigés par Mustafa Kemal. Opposés à la partition de la Turquie, ils prennent les armes. La victoire leur permet d’obtenir le retour de l’Anatolie à la Turquie avec le traité de Lausanne (Suisse) en 1923.
L’occupation par la Grèce de l’Anatolie occidentale provoque la réaction des nationalistes turcs dirigés par Mustafa Kemal. Opposés à la partition de la Turquie, ils prennent les armes. La victoire leur permet d’obtenir le retour de l’Anatolie à la Turquie avec le traité de Lausanne (Suisse) en 1923.
2. De nouveaux enjeux coloniaux
Les peuples colonisés s’attendent à bénéficier également du droit à l’autodétermination. Mais les vainqueurs se partagent les colonies allemandes, et la tutelle des puissances coloniales n’est pas remise en cause.
Des manifestations, violemment réprimées, éclatent en Afrique et en Asie. En 1919, à Amritsar en Inde, l’armée britannique fait feu sur une manifestation nationaliste, tuant 400 civils non armés. Le leader indépendantiste indien Gandhi lance alors un mouvement de résistance passive pour s’opposer à la domination britannique.
Des manifestations, violemment réprimées, éclatent en Afrique et en Asie. En 1919, à Amritsar en Inde, l’armée britannique fait feu sur une manifestation nationaliste, tuant 400 civils non armés. Le leader indépendantiste indien Gandhi lance alors un mouvement de résistance passive pour s’opposer à la domination britannique.
Les anciennes régions arabophones de l’Empire ottoman passent sous tutelle britannique et française. Oubliant les promesses faites pendant la guerre, les vainqueurs imposent un nouveau statut créé par la SDN : le mandat. Les puissances mandataires (France et Grande-Bretagne) doivent en principe accompagner ces régions vers l’indépendance. Le mandat, nouvelle forme de colonisation, est vécu comme tel par les populations dont les soulèvements sont sévèrement réprimés. En Syrie, la France, pour imposer son mandat, écrase les manifestations nationalistes arabes en 1920 |
3. Les réfugiés, des victimes de la grande guerre
La guerre a provoqué des déplacements massifs de populations. En France, 2 millions de réfugiés ont fui les zones de combats du Nord et de l’Est. Au Moyen-Orient, 700 000 survivants du génocide contre les Arméniens sont dispersés entre la Syrie, le Liban, l’Égypte et regroupés dans des camps. La guerre civile et la famine en Russie jettent sur les routes de l’exil 800 000 réfugiés.
La sortie de guerre amplifie le phénomène.
L’éclatement des empires et la création de nouveaux États provoquent en effet de nouveaux flux migratoires. Le transfert forcé le plus important est celui de 1,5 million de personnes entre la Grèce et la Turquie en 1923. Au début des années 1920, 3 millions de réfugiés se retrouvent sans patrie. Les difficultés des émigrés russes et arméniens sont accentuées par la perte de leur identité juridique, retirée en représailles par leur pays d’origine, faisant d’eux des apatrides. |
À l’issue de la guerre, l’exil de millions de personnes provoque une crise humanitaire à laquelle la SDN tente d’apporter une réponse juridique. Le passeport Nansen, reconnu par 38 États en 1924, est délivré à près de 450 000 personnes entre les deux guerres |
L’urgence de la crise humanitaire entraîne des réactions. La SDN charge, en 1921, le Norvégien Fridtjof Nansen du dossier des réfugiés. Nommé haut-commissaire aux Réfugiés russes, il crée un certificat d’identité, le « passeport Nansen », qui permet aux réfugiés apatrides de passer les frontières. 450 000 personnes en bénéficient entre les deux guerres mondiales. C’est le premier statut juridique international qui vise à protéger les réfugiés
C) Reconstruire et se reconstruire après
la guerre
la guerre
Comment vivre après les épreuves de la Première Guerre mondiale ?
1. Reconstruire des pays en ruine et meurtris
Avec 10 millions de morts et de disparus sur
les 74 millions de mobilisés, la Grande Guerre est le conflit le plus meurtrier vécu jusqu’alors. Proportionnellement à sa population de 40 millions d’habitants, la France est le pays le plus touché avec plus de 1,4 million de victimes. Les blessés sont plus de 20 millions, dont 300 000 « gueules cassées », symbole des douleurs extrêmes provoquées par le conflit. À la fin de la guerre, la grippe espagnole foudroie les armées et les civils. |
Les zones qui ont servi de champ de bataille sont dévastées. En France, 550 000 maisons et 20 000 édifices publics sont à reconstruire. Il faudra une dizaine d’années pour relever les ruines. En 1919, les autorités françaises délimitent une zone rouge dans
laquelle toute activité est interdite. La même année, en France, une loi reconnaît le droit individuel à l’indemnisation des dommages subis. Une charte des sinistrés en définit les modalités. L’État a recours à plusieurs emprunts de solidarité pour le financement. |
Sortir de la guerre est un long processus. Les autorités militaires se heurtent à la difficulté de rapatrier des millions d’hommes vers leurs foyers. En France, la démobilisation militaire de 6 millions de soldats s’étire jusqu’en 1921. Se pose ensuite le problème de la réinsertion dans la société de ces hommes marqués, voire traumatisés, par leur expérience de guerre
2. Surmonter l'épreuve du deuil....se souvenir
Les 10 millions de morts et de disparus laissent derrière eux tout un entourage endeuillé. Le choc est d’autant plus violent que ce sont surtout des hommes jeunes qui ont trouvé la mort, renversant l’ordre normal de la succession des générations. On estime à 3 millions le nombre des veuves de guerre et à 6 millions celui des orphelins. En France, 1 100 000 orphelins deviennent des pupilles de la Nation. La mort d’un proche à la guerre est avant tout une épreuve individuelle. La plupart des corps sont enterrés près des champs de bataille tandis que d’autres, déchiquetés lors des combats, sont impossibles à identifier. Les proches sont alors privés des gestes et des paroles qui accompagnent le deuil. Pour certaines familles, il est redoublé car elles comptent plusieurs morts au combat |
Dans tous les pays, les soldats morts sont honorés afin que leur sacrifice ne soit pas oublié.
Des nécropoles nationales sont créées dans les zones de front. Les soldats y reposent dans des tombes individuelles. Les os des corps non identifiés, qui représentent environ la moitié des morts, sont rassemblés dans des ossuaires, comme celui de Douaumont. Dès 1920, des milliers de monuments aux morts sont construits, inscrivant dans le paysage la mémoire du conflit. On en dénombre 33 000 en Angleterre et 38 000 en France. Les noms des soldats morts y sont gravés et des cérémonies y sont organisées pour leur rendre un hommage collectif. En 1920, les Britanniques organisent le culte du Soldat inconnu. De nombreux autres pays imitent ce rituel |
Inauguration de l'ossuaire de Douaumont en 1927
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La guerre a donné naissance à un mouvement associatif d’une grande ampleur. Les anciens combattants se regroupent dans des associations dont l’objectif est à la fois de se retrouver entre hommes qui ont vécu une expérience commune difficilement partageable et de faire pression sur les pouvoirs publics pour obtenir des aides et la reconnaissance des sacrifices qu’ils ont consentis.
C’est en France que le mouvement est le plus puissant. Des milliers d’associations rassemblent au total 3 millions d’adhérents. Elles obtiennent le versement de pensions d’invalidité et la création du statut d’ancien combattant. C’est par leur action que le 11 novembre devient, en 1922, « journée nationale pour la commémoration de la Victoire et de la Paix »
C’est en France que le mouvement est le plus puissant. Des milliers d’associations rassemblent au total 3 millions d’adhérents. Elles obtiennent le versement de pensions d’invalidité et la création du statut d’ancien combattant. C’est par leur action que le 11 novembre devient, en 1922, « journée nationale pour la commémoration de la Victoire et de la Paix »
Après les violences de la guerre, nombreux sont ceux qui espèrent un retour à une vie normale, telle qu’elle était avant le conflit. Mais tous ont été changés et certains peinent à mettre à distance l’expérience qu’ils viennent d’endurer.
En France, les associations d’anciens combattants partagent, pour la plupart, un pacifisme très fort, réaction directe à la violence de guerre. En Italie et en Allemagne en revanche, elles sont récupérées par l’extrême droite fasciste et nazie.
En France, les associations d’anciens combattants partagent, pour la plupart, un pacifisme très fort, réaction directe à la violence de guerre. En Italie et en Allemagne en revanche, elles sont récupérées par l’extrême droite fasciste et nazie.